BFMTV a retrouvé «Anne», cette femme qui a eu un moment d’inattention le 8 janvier dernier à 8 heures, avenue Pierre Brossolette à Montrouge. On est au lendemain des attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo.
La policière municipale Clarissa Jean-Philippe et son coéquipier arrivent sur les lieux de l’accident. «Elle a cherché à me rassurer, en me disant que tout le monde allait bien, que l’essentiel était là», se remémore cette femme d’une quarantaine d’années, au micro de la chaîne d’information continue.
Trois coups de feu retentissent. Clarissa Jean-Philippe, 25 ans, reçoit une balle dans le dos. Anne se calfeutre dans sa voiture. La jeune policière ne survivra pas à ses blessures.
Le coéquipier de Clarissa éploré
A l’hôpital où, en plus de Clarissa, les deux accidentés de la route et le coéquipier de Clarissa sont emmenés, Anne apprend le décès de la policière: «Une chaîne d’info annonce la mort de Clarissa. Et là, je me souviendrai toujours du cri de l’agent de police. Je me dis que si je n’avais pas eu mon accident, elle serait encore en vie», culpabilise la Montrougienne.
Clarissa a-t-elle bien malgré elle sauvé la vie d’enfants juifs? C’est ce que laisse entendre Anne qui confie à BFMTV: «La police m’a dit que cet homme était armé, qu’il avait un projet. Qu’il y avait une école juive juste à côté de là où j’ai eu mon accident, et que l’accident a perturbé ses plans. A défaut de pouvoir tuer les enfants d’une école juive, il a tué une policière», raconte-t-elle.
Le lendemain de l’attaque de Montrouge, l’auteur du meurtre de Clarissa, Amedy Coulibaly, tuera 4 personnes dans l’Hypercacher Porte de Vincennes.
mes condoleances