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[Vidéo] L’Air force israélienne, dispose d’un “Plan B pour l’Iran”, le GBU-57A/B Pénétrateur à Munitions Massives

L’Iran et les principales puissances se sont donnés jusqu’à lundi 13 juillet pour parvenir à un accord nucléaire, c’est leur troisième prolongation en moins de deux semaines (l’accord était prévu pour le 30 juin maximum).

Si ces pourparlers s’échèvent sans accord concernant le programme nucléaire iranien, ou si l’Iran le viole à l’avenir et tente coûte que coûte de fabriquer une arme nucléaire, les Etats-Unis pourraient se résoudre à devoir considérer d’attaquer l’infrastructure nucléaire iranienne. Au cas où les Etats-Unis seraient réticents à tenir leurs engagements vis-à-vis de la région (mettant un terme à leur rôle « d’hyper-puissance »-gendarme du monde), Israël pourrait être autorisé, officiellement ou non, à accomplir cette mission.

L’Air force israélienne (IAF) s’est préparée et entraînée depuis plus d’une décennie à cette attaque de l’Iran. La force de frappe israélienne devrait comprendre divers types d’avions, pour le commandement et le contrôle, le ravitaillement en vol et essentiellement des bombardiers de combat : F 15-I et F-16-I.

L’IAF dispose de bombes anti-bunkers, telles que les GBU-28, et elle doit recevoir le 700 BLU-109. Cependant ce genre de bombes devraient ne pas être en capacité de pénétrer les sites de l’Iran les plus hautement protégés, tel que celui de Fordo. Pour cette mission, l’IAF requiert le GBU-57A/B, le Pénétrateur à Munitions Massives ou Massive Ordnance Penetrator (MOP), une bombe énorme américaine. Le 3 avril 2015, le Pentagone a annoncé avoir amélioré ce type de bombes ou MOP -une information qui a été partagée avec Israël. Michaël Crowley a analysé les performances de cette bombe dans son article : “Plan B pour l’Iran”.

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En outre, les chasseurs-bombardiers d’Israël sont trop petites pour transporter ce type de bombes MOP. Les Etats-Unis pourraient livrer à son allié israélien des bombardiers forteresse-volante B-52, capables de transporter plus de 32.000 kgs d’armes. David Deptula et Michael Makovsky ont examiné comment ces bombes MOP et ces B-52 pourraient être livrés à Israël, dans leur article : Message à l’Iran : missiles anti-bunkers et B52 pour Israël ?(“Sending a bunker baster message to Iran”).

Les équipages aériens et terrestres israéliens doivent être envoyés dès maintenant aux Etats-Unis, afin d’étudier la façon de manipuler autant ces bombes MOP que le bombardier B-52. L’IAF ne possède pas de bombardiers lourds comme le B-52. La dernière fois que l’Air force israélienne a utilisé des systèmes d’armement de ce type, c’était dans les années 1955, lorsqu’elle a employé  une poignée de bombardiers B-17.

Depuis lors, l’Air force israélienne a fondé sa puissance aérienne sur des chasseurs-bombardiers, d’abord français et ensuite américains. En réalité, depuis la fin ders années 1960, l’armée de l’air israélienne compte sur des systèmes d’armes américaines. Par conséquent, l’Air force israélienne dispose déjà d’une certaine expérience de l’arsenal américain, de ses procédures, etc., qui contribuera à ce que ses équipages assimilent aisément les paramètres propre au B-52.

Le personnel aérien israélien apprendra les rudiments du B-52 aussi vite qu’il le peut. Il faudrait créer une formation spéciale concernant le fait de s’écraser de façon à ce qu’il puisse revenir en Israël aussi vite que possible, avec le B-52. Ce processus pourrait prendre environ un an, mais il est susceptible de s’achever bien plus tôt.

Au début des années 1980, l’armée de l’air israélienne a reçu la livraison de ses premiers F-16 et les a presque immédiatement utilisés en situation de combat, pour détruire le réacteur nucléaire irakien d’Osirak en juin 1981. L’IAF peut répéter ce même modèle et lancer assez vite les B-52 en opération, après leur arrivée éventuelle en Israël, pour éradiquer les sites nucléaires de l’Iran. L’armée de l’air israélienne attaquerait alors les bases principales du dispositif de défense anti-aérienne iranienne, de façon à ouvrir la voie aux B-52. L’aviation israélienne détruirait les radars iraniens et/ou pourrait les brouiller à l’aide de techniques électroniques et de cyber-guerre (comme elle l’a fait, le 6 septembre 2007 pour frapper le réacteur nucléaire syrien d’al Khibar).

Si et quand l’Iran parvient à réhabiliter ses infrastructures nucléaires à la suite d’une frappe israélienne, le B-52 doit, à nouveau, retourner frapper ces cibles. Israël àa mis sur pied ce même genre de stratégie contre des Etats arabes, au fil des années, lorsque d’autres genres de menaces étaient présents sur le terrain.

Globalement, et avant toute chose, un déploiment israélien de B-52 dotés de bombes MOP anti-bunkers risque de dissuader fortement l’Iran de se lancer dans la production d’armes atomiques. A toutes fins utiles, Israël pourrait ainsi s’assurer qu’il détient une option militaire fiable si l’Iran tente de fabriquer la bombe nucléaire.

Source : Jforum.fr

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