L’ancien ministre socialiste Roland Dumas, qui a
provoqué un tollé en affirmant que Manuel Valls était « probablement » sous
« influence juive », a repris une « vieille rengaine de l’antisémitisme », a
fustigé mardi le Premier ministre.
« Est-ce qu’on se rend compte de l’effet que cela peut avoir dans notre
société, quand un ancien ministre, un ancien président du Conseil
constitutionnel, lui-même résistant, tient ces mots? Ce que cela peut avoir
comme effet sur les esprits faibles? » a déclaré Manuel Valls à l’Assemblée
nationale.
Roland Dumas, dont le Premier ministre n’a pas prononcé le nom, « reprend au
fond cette vieille rengaine de l’antisémitisme: le juif serait responsable »,
a-t-il déploré.
« Je le redis ici, avec la même force et la même détermination, d’abord à
nos compatriotes juifs, nous sommes là pour les protéger. Et nous avons besoin
qu’ils soient conscients que nous les soutenons, que nous les protégeons. Ils
sont cette part de France inestimable », a poursuivi le chef du gouvernement,
en réponse au député socialiste Jean Glavany.
Ce dernier interrogeait Manuel Valls sur le double attentat de samedi à
Copenhague, qui a notamment visé une synagogue, et sur la profanation d’un
cimetière juif en Alsace, faisant également allusion aux propos de Roland
Dumas.
« Nous ne devons rien laisser passer, nous avons trop laissé passer d’actes,
et de mots », a dit Manuel Valls.
Le Premier ministre a également exprimé son « horreur » et son « indignation »
devant la décapitation de 21 chrétiens égyptiens en Libye par le groupe État
islamique (EI).
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