Paris, 4 fév 2015 (AFP) – Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé
mercredi avoir décidé de faire passer le plan Vigipirate « au niveau alerte
attentat » dans les Alpes-Maritimes, « comme en Ile-de-France ».
« Au vu de la situation particulière que la ville de Nice vient de connaître
(…), je viens de décider, comme en Ile-de-France depuis quatre semaines
déjà, de passer dans les Alpes-Maritimes le plan Vigipirate au niveau alerte
attentat, parce qu’il faut que tous les moyens soient mis en place », a déclaré
Manuel Valls à l’Assemblée nationale, au lendemain de l’agression de trois
militaires en faction devant un centre communautaire juif dans le centre de
Nice.
Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, avait réclamé cette mesure
pour sa ville le 19 janvier.
Mardi, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif
abritant le Consistoire de Nice, en centre-ville, ont été agressés au couteau
par un homme interpellé dans la foulée, et qui a été identifié comme
s’appelant Moussa Coulibaly. L’un d’eux a été légèrement blessé.
Manuel Valls a aussi justifié mercredi cette mesure par le fait qu' »il y a
toujours des possibilités de mimétisme », c’est-à dire de la réalisation
d’actes semblables à ceux qui viennent d’être commis.
En outre, il existe « peut-être » des « complicités liées à l’auteur de
l’agression », a-t-il ajouté.
Selon le Premier ministre, « le risque terroriste est bien là, il peut
survenir à tout moment, à tout point du territoire » et c’est pourquoi « des
moyens exceptionnels continueront d’être dégagés » pour faire face à la menace.
Il a rappelé qu' »à ce jour, 830 sites sensibles sont surveillés, dont 30 à
Nice ».
S’agissant de l’auteur présumé des faits, Moussa Coulibaly, qui faisait
l’objet d’une surveillance par les services de renseignement, le chef du
gouvernement a déclaré qu' »aucun acte préparatoire signe de passage à l’acte
ou participation à une association de malfaiteurs n’avait été mis au jour
permettant de le présenter à un juge ».