Pierre Krähenbühl, directeur de l’UNRWA, agence de l’ONU responsable des ‘réfugiés palestiniens’, a reconnu que le Hamas avait dissimulé des armes dans les installations de son organisation à Gaza et utilisé les lieux pour effectuer des tirs en direction des agglomérations israéliennes pendant l’opération Tsouk Eytan.
Ces révélations sont importantes au moment où la commission des Nations unies doit remettre son rapport sur l’opération antiterroriste de Tsahal menée au cours de l’été dernier. Dans une interview accordée au quotidien israélien Yediot Aharonot, le directeur de l’UNRWA a indiqué : « Nous avons nous-mêmes trouvé les entrepôts d’armes dans nos établissements lors de nos fouilles et si le monde est au courant, c’est grâce aux informations que nous avons communiquées ».
Il a ajouté : « Nous savions que ces révélations entraineraient de dures critiques de la part d’Israël mais imaginez ce qui se serait passé si nous ne l’avions pas publié. Le fait que nous ayons tout raconté prouve bien que nous ne sommes pas prêts à supporter cela ».
Pierre Krähenbühl est entré à trois reprises dans la bande de Gaza pendant les affrontements entre Tsahal et les milices terroristes. Evoquant ces ‘visites’, il a souligné à présent dans son entretien qu’il avait été « le seul haut responsable international à avoir condamné les tirs de roquettes du Hamas depuis la bande de Gaza sur Israël ».
Il a encore souligné: « Je ne l’ai pas fait depuis un endroit confortable comme Genève ou Jérusalem. Je me suis exprimé depuis Gaza ». Rappelant qu’il prenait très au sérieux les conventions internationales, il a précisé : « Si je sais que les roquettes sont tirées intentionnellement en direction de zones où se trouve une population qui risque d’être touchée, je condamne ».
Cela ne l’empêche pas d’émettre de vives critiques à l’encontre d’Israël, dénonçant notamment le bombardement d’une école de l’UNRWA à Djebalia. Là-dessus, il a estimé qu’il était normal qu’il le dénonce. Déplorant la mort de nombreux enfants, il a adressé des reproches à Tsahal, estimant que cela ne s’accordait pas avec les déclarations des chefs militaires israéliens qui avaient affirmé que tous les efforts étaient déployés pour réduire au maximum les pertes civiles.