Un homme de 18 ans a reconnu mardi devant le
tribunal correctionnel de Bastia avoir tracé à la peinture deux croix gammées
et un phallus sur la façade de la synagogue de Bastia.
« J’ai fait ça parce que je suis débile », a-t-il déclaré devant le tribunal
correctionnel, après avoir reconnu durant sa garde à vue être l’auteur des
faits commis dimanche dernier.
L’individu avait été arrêté le jour même.
Des représentants de la petite communauté juive bastiaise ont déposé
plainte et se sont porté partie civile.
Le procès a toutefois été renvoyé au 3 novembre en raison de la grève des
avocats dans le cadre du mouvement national de protestation contre le
gouvernement des professions libérales.
Poursuivi pour dégradation de lieu de culte, l’auteur des graffitis sur la
façade la petite synagogue Beth Meir, dans une ruelle du vieux Bastia, a été
placé sous contrôle judiciaire.
Le jeune Bastiais, qui vit chez ses parents, devra, en attendant d’être
jugé, se présenter chaque semaine au commissariat de police.
Il avait été identifié quelques heures après les faits par la caméra de
surveillance d’un radar de contrôle de vitesse automobile de Bastia qu’il
avait détérioré avec un complice.
La bombe de peinture ayant servi à souiller la synagogue avait été
retrouvée chez lui le jour même.
pl/bbm/phc