Des nazis dans la police? À plusieurs reprises, des fonctionnaires de police ont signalé à leur hiérarchie que des collègues arboraient des signes de ralliement au nazisme. En vain. « Vive le IIIe Reich » ; « Heil Hitler! ». Un jeune policier, choqué de lire ces inscriptions en page d’accueil de l’ordinateur du service ou encore sur la façade de l’iPhone d’un collègue a rédigé, à la demande de son supérieur, un rapport au commissaire divisionnaire de son district francilien. Quatre mois plus tard, le nazillon devient le représentant du personnel malgré son flagrant délit d’apologie du nazisme. »La saisine interne ne fonctionne jamais. Au pire, le donneur d’alertes sera sanctionné administrativement. Au mieux, il sera isolé de son service », constate un officier. Mais le pire est à venir, l’officier met tout simplement sur son casque de CRS un symbole plutôt différent de celui de la devise de la compagnie qui est: « Servir ». C’est l’exacte représentation de l’écusson de la 12e SS Panzerdivision dite « Hitlerjugend ». Cette section SS a été responsable entre autres du massacre de 86 civils âgés de 15 à 85 ans sans aucun lien avec la Résistance dans la nuit du 1er avril 1944 à Ascq (59). Dessiner un tel emblème sur un outil professionnel de fonctionnaire de police démontre bien la volonté d’apologie du nazisme et de provocation à caractère raciste. »