Le président américain Donald Trump a dénoncé mardi les « Etats voyous » qui sont une menace pour le monde et affirmé que l’armée américaine va devenir « plus forte que jamais », lors de sa première intervention dans le cadre de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
Les « Etats voyous » sont une menace « pour les autres nations et pour leur propres peuples », a déclaré mardi Donald Trump devant quelque 130 chefs d’Etat et de gouvernement, lors de leur réunion dominée par la menace nucléaire nord-coréenne et le sort de l’accord de non-prolifération avec l’Iran.
Le discours de Donald Trump lors du 72ème…
L’armée américaine « va bientôt devenir plus forte que jamais », a-t-il averti.
Pyongyang et Téhéran sont les « deux bêtes noires » des Etats-Unis depuis l’arrivée à la Maison Blanche en janvier du milliardaire américain.
Un « régime dépravé »
Le président américain s’en est également fermement pris à la Corée du Nord, un « régime dépravé », menaçant de « détruire totalement » ce pays en cas d’attaque de Pyongyang.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un est embarqué dans « une mission-suicide », a lancé Trump, le qualifiant à nouveau d' »homme-fusée ».
Depuis le dernier essai nucléaire nord-coréen, le front uni affiché par la communauté internationale ces dernières semaines aux Nations unies commence à se fissurer entre les partisans d’une ligne dure, menés par Washington, et le front du dialogue sous la houlette de Pékin.
« Les Etats-Unis sont très forts et patients, mais s’ils sont obligés de se défendre ou de défendre leurs alliés, nous n’aurons d’autre choix que de détruire totalement la Corée du Nord », a prévenu le président.
« Les Etats-Unis sont prêts, disposés et en mesure » de répondre militairement à Pyongyang, « mais espérons que cela ne sera pas nécessaire », a-t-il ajouté.
Trump a mis en garde les Etats « qui non seulement auraient des échanges commerciaux avec un tel régime, mais fourniraient aussi des armes et un soutien financier à un pays qui risque de faire plonger le monde dans un conflit nucléaire », estimant que c’était « tout le rôle » de l’ONU de gérer ce type de crises » et saluant la récente adoption unanime de nouvelles sanctions.
Trump fustige l’Iran
L’accord nucléaire conclu avec l’Iran est « un des pires auquel les Etats-Unis aient jamais participé » et représente un « embarras » pour eux, a par ailleurs lancé le président, qui a fustigé la République islamique pour avoir appelé à « la mort de l’Amérique » et à « la destruction d’Israël ».
« Nous ne pouvons pas laisser un régime meurtrier continuer ses activités déstabilisatrices (…) et nous ne pouvons pas respecter un accord s’il sert à couvrir l’éventuelle mise en place d’un programme nucléaire » », a déclaré M. Trump, qualifiant l’Iran d' »Etat voyou » et de « dictature corrompue ».
Le président américain doit le 15 octobre dire au Congrès s’il estime que Téhéran respecte ses engagements, comme l’estime l’AIEA, l’agence internationale de l’Energie atomique.
« Le gouvernement iranien a transformé un pays riche, avec une grande histoire et culture, en un Etat voyou amoindri économiquement, et dont les exportations maîtresses sont la violence, le bain de sang et le chaos », a fustigé M. Trump à l’ONU.
Dénonciation de la « dictature socialiste »
Parmi ses autres cibles, le Venezuela. Le président américain a dénoncé une « situation inacceptable » dans la « dictature socialiste » du président Nicolas Maduro.
« Nous ne pouvons pas rester sans rien faire. En tant que voisin et ami responsable, nous devons avoir un but » pour les Vénézuéliens: « récupérer leur liberté, remettre le pays sur les rails et regagner la démocratie », a-t-il souligné, en se disant prêt à « de nouvelles actions », sans préciser lesquelles.
Donald Trump, qui avait salué lundi les nobles objectifs de multilatéralisme de l’ONU tout en dénonçant sa « bureaucratie », a également averti qu’il « placerait toujours l’Amérique d’abord » et que l’armée américaine serait « bientôt plus forte que jamais ».
En somme, des pays « indépendants » et « forts » sont à la base de l’ordre mondial, a aussi souligné Donald Trump, défendant une vision unilatéraliste du monde.