BERLIN, 13 nov 2013 (AFP) – Berlin mène « des discussions très étroites »
avec des représentants de la Jewish Claim Conference, organisation juive
chargée de la restitution des biens spoliés sous le nazisme, pour retrouver
d’éventuels ayants droit des d’oeuvres d’art retrouvées à Munich.
« Nous sommes concrètement en discussions très étroites avec la Jewish Claim
Conference qui a des expertises en ce domaine. Et ces expertises vont
évidemment être mises à contribution », a indiqué mardi le porte-parole du
gouvernement, Steffen Seibert.
Les critiques s’étaient multipliées ces derniers jours de la part de
médias, d’experts, et de responsables de la communauté juive, contre le manque
de transparence des autorités allemandes et l’apparente lenteur des recherches
sur la provenance des oeuvres, dont certaines auraient été acquises par la
spoliation de juifs sous le Troisième Reich.
« Nous sommes en train de discuter de la nature exacte qu’aura cette
coopération entre la Jewish Claim Conference et l’équipe d’experts » chargée
d’enquêter sur les oeuvres et d’éventuels ayants droit, a précisé M. Seibert.
Une équipe « d’au moins six experts » a été mise en place pour effectuer ces
recherches complexes.
Mardi, le représentant en Allemagne de la « Conference on Jewish Material
Claims against Germany », l’organisation en charge de la restitution de biens
spoliés en Allemagne, Rüdiger Mahlo, avait souhaité que son institution soit
présente au sein de la « force opérationnelle » et que toutes les oeuvres soient
visibles sur le net « si possible avant la fin de l’année » afin de faciliter
les recherches.
Plus de 1.400 dessins, gravures et peintures dont des Picasso, Matisse ou
Renoir, ont été retrouvés en février 2012 parmi des ordures dans l’appartement
munichois d’un octogénaire, fils de Hildebrand Gurlitt, grand galeriste au
passé trouble sous le régime nazi qui s’était constitué une collection dans
les années 1930 et 1940.
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