Deux hommes, qui ont ouvert le feu en marge d’un concours de caricatures de Mahomet, ont été abattus par la police américaine dimanche soir.
Une fusillade en marge d’un concours de caricatures de Mahomet a fait deux morts, dimanche soir, au Texas (Etats-Unis), peu avant 19 heures locales (2 heures lundi en France).
Deux hommes «se sont approchés en voiture» du Curtis Culwell Center de Garland, dans la banlieue de Dallas, alors que s’achevait l’événement et ont «ouvert le feu» contre un officier de sécurité de la ville,indique un communiqué de la ville de Garland posté sur Facebook.
Deux policiers ont alors répliqué et ont abattu les deux hommes, ajoute le communiqué, qui précise que les blessures de l’officier de sécurité ne mettent pas sa vie en danger. Selon NBC, il est blessé à une cheville. La police de la ville estime que le véhicule en cause pourrait contenir des explosifs et une équipe de démineurs s’est rendue sur place. Les commerces environnants ont été évacués, de même que le centre où se déroulait l’événement.
Célèbre pour ses diatribes anti-islam, Geert Wilders avait auparavant commenté l’incident sur Twitter : «Tirs à Garland, au concours de caricatures de Mahomet pour la liberté d’expression. Je viens juste de quitter le bâtiment #garlandshooting». Puis il a mis en ligne une photo prise peu avant en compagnie de membres du Swat, une unité d’assaut de la police, assurant que «grâce à Dieu, les héros ont évité le pire».
L’agence Reuters rapporte que la police n’a, pour l’heure, «aucune idée de qui sont» les assaillants, selon les termes d’un porte-parole. La religion musulmane considère toute représentation du prophète comme offensante.
Selon SITE, organisation spécialisée dans la surveillance des sites djihadistes, un homme se revendiquant du groupe Etat Islamique (EI) a affirmé sur Twitter que l’attaque avait été perpétrée par deux sympathisants de l’organisation jihadiste. Dans une série de tweets de dimanche, l’homme nommé «Abu Hussain AlBritani», qui est, selon SITE, le nom du djihadiste britannique de l’EI Junaid Hussain, affirme que «deux de nos frères ont ouvert le feu contre l’exposition artistique du prophète Mahomet au Texas». «Ils pensaient qu’ils étaient à l’abri des soldats de l’Etat islamique au Texas», ajoute-t-il. Il avait auparavant retweeté ce qui paraît être un message de revendication des assaillants se qualifiant de «moudjahidines», des soldats de Dieu.
Le 14 février, une fusillade à Copenhague (Danemark), avait fait un mort et trois blessés alors que se tenait un débat sur l’islamisme et la liberté d’expression, auquel participait notamment Lars Vilks, auteur d’une caricature de Mahomet en 2007. La nuit suivante, une autre fusillade avait fait un mort devant une synagogue.