Dix jours après la perte de Palmyre, célèbre pour sa cité antique classée au patrimoine mondial de l’Humanité, Daech a subi un autre échec cuisant.
Les djihadistes ont dû céder jeudi leur «principal» point de passage avec la Turquie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Toutefois après une offensive dans la région de Dmeir, au nord-est de Damas, le groupe Etat islamique a enlevé plus de 300 employés d’une cimenterie.
«Des factions rebelles et islamistes ont pris le contrôle du nord-est d’Al-Raï «localité sur la frontière avec la Turquie dans la province d’Alep, après deux jours de combats contre Daech, a indiqué à le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane. D’après lui, il s’agit «d’un des derniers» passages du groupe Etat islamique vers la Turquie. Selon lui, deux responsables djihadistes, celui en charge de la région d’Al-Bab (province d’Alep), et celui en charge de l’Électricité, ont été tués par une frappe menée par des avions de la coalition internationale près d’Al-Raï.
Depuis une dizaine de jours, le groupe ultraradical a perdu au profit des rebelles au moins 18 villages qu’il tenait depuis deux ans dans cette province d’Alep, alors que les forces kurdes préparent la bataille de «libération» de Raqqa.
Une trêve en vigueur depuis le 27 février entre le régime de Bachar al-Assad et les rebelles a permis aux troupes loyalistes de se concentrer sur la lutte contre les djihadistes, exclus de l’accord initié par Washington et Moscou.
Malgré cette succession de défaites, l’EI a entamé lundi une offensive dans la région de Dmeir, au nord-est de Damas, où il a enlevé plus de 300 employés et cadres de la cimenterie Al-Badia, selon l’agence officielle syrienne Sana. Un cadre administratif de cette entreprise a affirmé que la société avait «perdu le contact» avec ses ouvriers.
Sur le plan diplomatique, le médiateur de l’ONU pour la Syrie a indiqué que le prochain round de négociations intersyriennes à Genève ne débutera pas lundi 11 avril mais finalement mercredi 13 avril, jour où le régime de Damas prévoit d’organiser des élections législatives sur les territoires qu’il contrôle.
Les Nations unies ont par ailleurs annoncé qu’elles préparaient pour la semaine prochaine une évacuation «majeure» de quelque 500 blessés et de malades bloqués dans quatre localités assiégées de Syrie, deux par le régime et ses alliés et deux autres par les rebelles. Selon l’ONU, environ 500.000 personnes sont actuellement piégées dans des villes syriennes encerclées par l’armée, des rebelles ou encore l’EI.