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Soupçons de discrimination à l’égard d’étudiants israéliens: une enquête ouverte

Une enquête préliminaire a été ouverte par le
parquet de Paris suite à un signalement du préfet d’Ile-de-France relatif à
des soupçons de discrimination à l’égard d’étudiants israéliens souhaitant
visiter le musée du Louvre et la Sainte-Chapelle, a appris lundi l’AFP de
source judiciaire.
Un courrier du préfet Jean-François Carenco avait été adressé le 12 juin au
procureur de la République à Paris, accompagné d’éléments concernant ces
soupçons, eux-mêmes transmis par le président des amis français de
l’université de Tel-Aviv, François Heilbronn, professeur à Sciences Po.
Début mai, le professeur Sefy Hendler, de l’université de Tel-Aviv, qui
souhaitait faire visiter fin juin le Louvre et la Sainte-Chapelle à douze
étudiants en histoire de l’art, avait essuyé un refus des deux établissements
pour les dates concernées.
Etonné, il avait effectué un « testing », demandant des créneaux de visite
pour l' »Abu Dhabi Art History College » – un établissement fictif – et un
institut de Florence. Dans les deux cas, la réponse avait été favorable.
Dans un communiqué, le Louvre s’était défendu de toute discrimination. Le
musée faisait valoir qu’il « (recevait) 150.000 demandes de réservation de
groupes par an, soit environ 400 par jour » et qu’il était donc « contraint de
refuser près de 80.000 demandes de visite de groupes autonomes chaque année ».
Selon Le Louvre, les premiers créneaux demandés par l’université de Tel
Aviv n’étaient « effectivement plus disponibles au moment de la demande ». Ceux
demandés ultérieurement « +sous la forme d’un testing+ avaient été acceptés
parce que tombant sur des créneaux encore libres ou qui s’étaient libérés (le
taux d’annulation de visites de groupes est de l’ordre de 20%) ».
Le musée avait souligné que « les étudiants de l’université de Tel-Aviv
(seraient) bien reçus en juin » au Louvre et que ses explications avaient été
qualifiées de « tout à fait convaincantes » par M. Heilbronn, fin mai.
Le Centre des Monuments nationaux (CMN, en charge des réservations pour les
visites de la Sainte-Chapelle) avait invoqué, pour sa part, une « très forte
affluence » et rappelé que les deux agents chargés de gérer les réservations
« ne (disposaient) pas d’outil informatique » alors qu’ils doivent traiter plus
de 10.000 demandes pour environ 7.000 créneaux disponibles.
Le CMN avait cependant reconnu un « dysfonctionnement », l’université ayant
reçu « une réponse négative car les créneaux étaient déjà complets, sans
recherche, à tort, d’une solution alternative ».
tu/pau/bir

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