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Souad Merah «discrète» en Algérie

Souad Merah a disparu de Toulouse début mai 2014 avec ses quatre enfants. Un départ officiellement discret même si les policiers la surveillaient et avaient même avancé sa convocation pour son audition mi-avril, dans le cadre de l’enquête sur les assassinats de son frère. Sous le coup d’aucune enquête lors de son départ, Souad, alors âgée de 36 ans, et ses enfants, ont pris l’avion à Barcelone pour rejoindre la Turquie. Et la Syrie ? La sœur aînée de Mohammed Merah a toujours affirmé qu’elle n’avait jamais passé la frontière avec ses enfants. Elle devait rejoindre son mari, Abdelouahed El Baghdadi parti quelques semaines plus tôt mais finalement le couple restera séparé. Cette séparation dure, puisque lors d’un retour rocambolesque en septembre 2014 – attendu à Paris, il avait atterri à Marseille avant de se livrer le lendemain –, son compagnon a été interpellé et placé en détention soupçonné d’association de malfaiteurs à visée terroriste. Il s’y trouve toujours, même s’il affirme n’avoir jamais participé aux combats en Syrie qu’il aurait quittée après s’être évadé d’une prison de Daesh.

Souad Merah

Souad Merah a, elle, trouvé refuge en Algérie. Après les crimes de son frère dont elle s’est beaucoup occupée quand il était petit, Souad Merah a très vite jugé la vie à Toulouse «insupportable». Un appartement qui avait été promis au couple avant les crimes du «tueur en scooter» leur a finalement été refusé et ce couple, engagé dans un islam très radical, a cherché «une terre d’accueil». Après l’échec de la Syrie, elle est repartie en Algérie, restant volontairement discrète pour éviter de froisser la police locale peu connue pour sa souplesse.

L’engagement radical de cette mère de famille a été signalé dès 2008, époque où elle a été fichée par les services de renseignements avec son frère Abdelkader. Elle a notamment séjourné en Égypte en 2010, fréquentant université islamique et écoles coraniques. Un retour en Égypte avait même été envisagé mais c’est finalement dans la banlieue d’Alger que Souad, dont les deux fils aînés sont rentrés à Toulouse en septembre 2014, vit désormais, essayant de se faire oublier sur la terre natale de ses parents.

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