Sans l’intervention de Shimon Peres, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou aurait lancé des frappes aériennes contre l’Iran. Selon lui, les conséquences auraient été catastrophiques, avait alors fait valoir l’homme d’Etat pour stopper l’attaque.
Nous sommes le 24 août 2014 et Steve Linde, journaliste du Jerusalem Post, accompagné de David Brinn, rédacteur en chef du journal, rencontrent Shimon Peres à Jaffa. Et ce dernier leur livre une confidence explosive : il est parvenu à retenir le bras de Benjamin Netanyahou contre l’Iran. Steve Linde a pris des notes lors de l’entrevue et publie, après la mort du dirigeant israélien, le compte-rendu de leur discussion dans le Jerusalem Post.
Alors que Shimon Peres, élu en 2007, arrive au terme de son mandat présidentiel de 7 ans, le journaliste israélien lui demande alors quel serait selon lui, la plus grande réussite de son mandat.
Et la réponse tombe, lapidaire : «J’ai empêché Netanyahou d’attaquer l’Iran», répond alors le chef de l’Etat, qui est aussi l’un des pères fondateurs d’Israël. Devant l’insistance de ses interlocuteurs qui le pressent d’en dire plus, il se fait plus évasif : «Je ne veux pas entrer dans les détails, mais il était prêt à lancer un attaque et je l’en ai dissuadé. Je lui ai dit que les conséquences seraient catastrophiques».
«Pouvons-nous publier ça ?», demande alors Steve Linde. «Quand je serai mort», lui répond le prix Nobel de la Paix, en faisant une «drôle de tête», selon le journaliste.
L’Iran, ennemi juré de Benjamin Netanyahou
Le Régime islamiste iranien qui a menacé plusieurs fois d’éradiquer de la carte l’État d’Israel, est depuis longtemps la bête noire du Premier ministre israélien. En 2012, il avait déjà tenté de convaincre la communauté internationale de l’urgence d’effectuer des frappes «préventives» contre l’Iran, allant jusqu’à brandir en pleine assemblée des Nations unies un dessin pédagogique de bombe afin de mieux faire passer son message.
Le Premier ministre israélien mettait alors en garde la communauté internationale, estimant que l’Iran ne mettrait plus qu’un an à se doter de l’arme nucléaire. Officieusement, Israël détiendrait l’arme atomique, grâce à une technologie transmise par la France sous la IVe République, soit dans les années 1950, avec comme intermédiaire un certain Shimon Peres. Il était alors un fonctionnaire du ministère de la Défense du tout jeune Etat hébreu.
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