Un avion-cargo transportant 87 secouristes et du matériel médical a décollé lundi matin de Tel Aviv pour rejoindre Katmandou.
La population israélienne retient son souffle depuis l’annonce du séisme qui, ce week-end, a ébranlé le Népal et fait plusieurs milliers de morts. Entre 600 et 700 ressortissants israéliens séjournaient à Katmandou et dans ses environs au moment de la catastrophe.
Si la majorité d’entre eux ont pu trouver refuge dans les locaux de l’ambassade, 150 autres n’avaient toujours pas été localisés lundi en fin de journée. Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a immédiatement décidé de mobiliser 260 secouristes pour participer aux recherches. Un premier avion-cargo transportant 87 militaires et suffisamment de matériel pour aménager un hôpital de campagne a décollé dans la matinée de Tel Aviv.
Katmandou, tout comme l’Inde ou la Thaïlande, est depuis plusieurs décennies une destination très prisée des jeunes Israéliens qui, à l’issue de leur service militaire, sont chaque année plusieurs milliers à s’y rendre pour «décompresser» avant d’entamer leurs études. Un large rassemblement a récemment été organisé dans la capitale népalaise afin d’y célébrer les fêtes de Pessah. De très nombreuses familles sans nouvelle de leurs proches expriment depuis quarante-huit heures une immense inquiétude. «Nous craignons pour la vie de notre fille et de ses amis», s’est ainsi ému Achinoam Levkovich, appelant le gouvernement à monter une expédition pour secourir le groupe de touristes dont celle-ci fait partie.
Outre ces jeunes baroudeurs, quelques dizaines d’Israéliens venus recueillir un bébé mis au monde par une mère porteuse se trouvaient à Katmandou au moment du tremblement de terre. Depuis que l’Inde a interdit l’accès de ressortissants étrangers à la gestation pour autrui (GPA), le Népal est en effet devenu l’une des seules «destinations» envisageables pour les candidats à la GPA qui n’ont pas le droit ou les moyens d’y avoir recours dans leur pays. La loi israélienne réserve l’accès aux mères porteuses à des couples hétérosexuels. L’Etat népalais est, en comparaison, plus permissif. Il autorise les ressortissantes étrangères, indiennes le plus souvent, à fournir ce type de service sur son territoire.
Dimanche soir, cinq nouveaux nés et leurs parents adoptifs, pour la plupart homosexuels, ont été évacués à bord d’un avion israélien. Ils ont été examinés dès leur arrivée à Tel Aviv et sont en bonne santé. Au total, une vingtaine de bébés nés de mères porteuses pour le compte de parents israéliens, seraient encore bloqués au Népal. L’avocat général de l’Etat hébreu, Yehuda Weinstein, a par ailleurs donné son feu vert pour que les mères porteuses actuellement enceintes pour le compte de ressortissants israéliens puissent être évacuées et accueillies en Israël.
