George Weindenfeld, un juif Autrichien sauvé par des chrétiens en 1938 juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale, a décidé de lancer un plan d’aide pour sauvegarder ceux qui lui ont permis de vivre.
Dans l’Autriche des années 30, des groupes chrétiens comme les Quakers ou les frères de Plymouth sont venus en aide à des milliers d’enfants juifs, les envoyant en Angleterre, loin du joug nazi.
Lord George Weidenfeld, fondateur d’une maison d’édition londonienne, faisait partie de ces enfants rescapés et, près de quatre-vingts ans plus tard, il veut honorer ceux qui l’ont sauvé en aidant les chrétiens persécutés par l’État islamique.
Le fonds Weidenfeld Safe Havens s’emploie depuis plusieurs semaines à ramener les chrétiens de Syrie en Pologne. Plus de 150 d’entre eux ont bénéficier de cette aide. Une fois arrivée en Europe, c’est encore le fonds qui s’occupe de les installer, rapporte le journal The Independent.
«J’ai une dette à payer, a expliqué Weidenfeld, âgé de 95 ans, au Times. Il y avait tant de jeunes gens dans ces Kindertransports. C’était des Quakers et d’autres dénominations chrétiennes qui ont amené ces enfants en Angleterre. C’était une opération très noble et, en tant que juifs, nous devons être reconnaissants et faire quelque chose pour les chrétiens en danger.»
Cette initiative, aussi financée par des associations chrétiennes britanniques comme le Barnabas Fund, devrait sauver près de 2000 vies. Cependant, bien que l’action paraisse salutaire, elle est néanmoins vivement critiqué Outre Atlantique pour son aspect restreint, exclusivement centré sur les chrétiens et non consacré aux autres populations. Les Etats-Unis et d’autre nation ont par conséquent refusé d’apporter leur contribution.
En effet, dans les territoires contrôlés par l’État islamique, de nombreux musulmans, notamment chiites, mais aussi des druzes et des yézidis sont aussi persécutés.
« je ne peux pas sauver tout le monde », s’est défendu Weidenfeld. Pour expliquer l’origine de son initiative, il dit avoir été inspiré par des personnalités tel que Sir Nicholas Winton, alias le « Schindler britannique ». Ce dernier avait aidé plus de 600 enfants juifs de Tchécoslovaquie à l’époque occupée par l’Allemagne nazie, et s’était éteint ce 1er juillet à l’âge de 106 ans.
Israël Actualités avec Slate.fr