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Reuven Rivlin, icône de la droite dure, respecté de tous

Il défend les thèses nationalistes chères à Jabotinsky, mais est apprécié par les députés arabes

 

Reuven (Rubi) Rivlin a remporté l’élection présidentielle mardi au terme du second tour et devient ainsi le 10ème président de l’Etat d’Israël.

 

A l’inverse du président Shimon Peres, reconnu sur la scène internationale comme étant une colombe, le nouveau président Reuven Rivlin se veut l’héritier de Menahem Begin et de ses positions nationalistes. Rivlin a souvent confié préférer un seul Etat sous forme de confédération plutôt que la solution de deux Etats pour deux peuples préconisée par Benyamin Netanyahou lors de son discours à l’université Bar Ilan le 14 juin 2009. Rivlin se retrouve ainsi en contradiction avec la position des Etats-Unis.

 

Rivlin est partisan des implantations juives en Cisjordanie. Il rejette la création d’un Etat palestinien et a proposé une union dans laquelle Juifs et Arabes détiendraient une citoyenneté commune, mais voteraient pour des parlements distincts.

 

Il a également exprimé avec force son opposition au retrait unilatéral israélien de la bande de Gaza en 2005 et à l’évacuation manu militari des implantations juives considérées comme illégales par les autorités.

 

Cependant, il est également perçu comme un faucon débonnaire de la droite israélienne;

 

Son premier geste, dès qu’il avait été élu au perchoir de la Knesset, fut d’organiser une visite dans la grande ville arabe d’Oum el-Fahm, (nord d’Israël), accompagné par plusieurs députés arabes.

 

Il s’est aussi opposé à la demande de partis de droite de limoger la députée Hanin Zoabi, du parti nationaliste arabe Balad, après sa participation à la « Flottille pour Gaza » en mai 2010, qui avait causé l’assaut des commandos de marine de Tsahal contre le navire turc Marmara.

 

En 2011, il s’insurge contre le projet de création d’une commission parlementaire visant à mettre sous contrôle de la Knesset les activités des ONG israéliennes de gauche, en particulier celles qui critiquent l’armée. Il s’en est également pris violemment à la députée de son parti Miri Régev pour avoir assimilé les clandestins africains en Israël à « un cancer qui prolifère ».

 

L’administration Obama travaillera avec le président Rivlin

 

Le président américain Barack Obama a exprimé mardi son espoir pour la poursuite des relations étroites entre les Etats-Unis et Israël, en collaboration avec le président nouvellement élu du pays, Reuven (Rubi) Rivlin.

 

« Nous espérons continuer nos liens forts, pour le bien de nos deux nations, sous la présidence de M. Rivlin », a indiqué M. Obama dans une déclaration écrite, faisant remarquer que les deux pays ont développé une relation « unique » en plus de six décennies avec les Etats-Unis insistant sur leur « engagement » inébranlable en faveur de la sécurité d’Israël.

 

M. Obama a également fait l’éloge de Shimon Peres, le président israélien sortant, pour son « remarquable héritage de courage, de conviction et de compassion », soulignant que M. Peres « a consacré sa vie extraordinaire à la cause de la paix ».

 

La porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, a botté en touche mardi, lors de son point de presse, les questions sur les différences de vue entre Washington et le président israélien nouvellement élu, se bornant à préciser que l’administration américaine attendait avec impatience de pouvoir travailler avec Reuven Rivlin.

 

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