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Resto casher pris pour cible à Paris: le parquet fait appel des relaxes

Le parquet de Paris a annoncé lundi qu’il
faisait appel de trois relaxes prononcées samedi soir au procès de jeunes gens
soupçonnés trois jours plus tôt d’avoir pris pour cible un restaurant casher
dans le quartier du Marais à Paris.
A l’audience, la représentante du ministère public avait requis des peines
de prison (8 et 3 mois notamment), mais le tribunal correctionnel, estimant
que les preuves manquaient, avait relaxé trois des quatre prévenus jugés en
comparution immédiate.
Les faits s’étaient produits mercredi soir dernier, après une manifestation
propalestinienne qui avait rassemblé dans le calme des milliers de personnes.
Un groupe de plusieurs dizaines de jeunes s’était rendu dans le Marais, connu
comme le quartier juif de Paris.
Selon le récit fait à l’audience, des jeunes s’en étaient pris à un
restaurant casher dont le gérant avait eu le temps de baisser le rideau de
fer, cible de coups de pied et de poing, pendant que fusaient des insultes et
menaces antisémites, entre autres « à mort les juifs ».
Seize personnes avaient été interpellées, puis 11 relâchées à l’issue de
leur garde à vue. Un jeune était ensuite présenté à un juge des mineurs,
tandis que quatre majeurs comparaissaient samedi devant le tribunal
correctionnel.
Les deux principaux mis en cause étaient poursuivis pour dégradations en
réunion et menaces de mort à caractère antisémite, mais ils ont été relaxés.
Le premier, 32 ans et 14 mentions à son casier judiciaire, contestait sa
participation aux faits. « Quand j’ai vu les débordements, j’ai eu peur, je
voulais partir », avait dit l’autre, un jeune homme de 20 ans.
Un troisième prévenu, reconnu par sa victime à son tee-shirt orange fluo,
comparaissait pour violence aggravée en raison de la religion. En
l’occurrence, une claque à la fesse d’une femme. La procureure avait fait part
de ses doutes sur le caractère antisémite du geste. Le jeune homme de 19 ans
avait été relaxé.
Au final, un homme de 21 ans avait écopé de la seule condamnation: trois
mois avec sursis pour avoir dégradé un rétroviseur et un deux-roues.
at/sj/jmg

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