Beyrouth, 18 jan 2015 (AFP) – Le Hezbollah a annoncé dimanche la mort de plusieurs de ses membres, tués par un raid d’hélicoptère israélien sur le plateau syrien du Golan, dans un communiqué diffusé par la chaîne Al-Manar, organe de cette formation libanaise.
« Au cours d’une visite d’inspection sur le terrain dans le village de
Mazraat al-Amal, dans (la province) syrienne de Quneitra, un groupe de moujahidine du Hezbollah a été la cible d’un raid d’hélicoptères de l’ennemi sioniste, qui a tué plusieurs frères moujahidine », affirme le groupe.
Plus tôt, une source israélienne de sécurité avait fait état d’un raid
aérien sur le Golan syrien dimanche contre des « éléments terroristes » accusés de préparer des attaques contre l’Etat hébreu.
Le raid a eu lieu près de Quneitra, non loin de la ligne de séparation
entre la partie syrienne du Golan et la partie occupée par Israël, selon la même source.
S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, la source israélienne n’avait pas précisé l’identité des cibles ni la nature exacte de l’attaque qu’elles auraient préparée, l’armée israélienne s’étant pour l’heure refusée à tout commentaire.
Des drones israéliens étaient présents dans la zone, toujours selon cette source de sécurité.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait annoncé jeudi pour la
première fois que son parti possédait depuis 2006 des missiles iraniens Fateh-110 pouvant atteindre tout le territoire d’Israël, son ennemi numéro un.
Rebelles et armée syrienne s’affrontent non loin de la ligne de
démarcation, et des obus tombent régulièrement sur le territoire occupé par Israël sans qu’il apparaisse toujours clairement si ces tirs sont intentionnels ou s’il s’agit de retombées des combats entre Syriens.
L’Etat hébreu a décidé à plusieurs reprises de riposter en visant des bases militaires syriennes.
Officiellement toujours en état de guerre avec la Syrie, Israël occupe
depuis 1967 environ 1.200 kilomètres carrés du plateau du Golan qu’il a annexés, même si cette décision n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Environ 510 km2 du plateau restent sous contrôle syrien.