Un regard sur les comptes Facebook et Twitter de diplomates israéliens en poste à l’étranger montre une bien étrange image: un bon nombre d’entre eux se permet de critiquer ouvertement la politique du gouvernement qui les a nommés. Principales cibles de leurs critiques: le Premier ministre Binyamin Netanyahou, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre de l’Economie Naftali Benett.
D’après la loi, les fonctionnaires de l’Etat sont soumis au devoir de réserve et à la neutralité politique. A plus fort raison s’il s’agit de diplomates en poste à l’étranger et qui représentent Israël dans la délicate mission de « hasbara ».
Parmi les diplomates les moins gênés, l’ambassadeur d’Israël en Suisse Ygal Caspi qui critique ouvertement son ministre de tutelle ainsi que le Premier ministre, notamment sur sa prochaine venue devant le Congrès US. L’ambassadeur à New Delhi n’est pas à la traîne non plus.
D’autres diplomates critiquent Naftali Benett avec des termes parfois méprisants et moqueurs.
« Il est inadmissible que des employés censés représenter le pays écrivent de telles choses sur le Premier ministre et les ministres, » a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Les trois diplomates sont l’ambassadeur israélien en Suisse, Yigal Caspi, le conseiller politique de l’ambassade à New Delhi, Assaf Moran, et l’ancien conseiller de presse de l’ambassade en France, Yaron Gamburg (qui est en poste à Jérusalem depuis un an).
