Des « frappes obliques » perpétrées par des djihadistes étrangers en France. C’est la menace qui pèse sur l’Hexagone, selon un rapport des services de renseignement.
La menace terroriste est plus que jamais d’actualité en France. Si les services de renseignement traquent les Français partis en Syrie et en Irak pour rejoindre les rangs de l’Etat islamique, ils ont plus de difficultés à surveiller les djihadistes étrangers qui souhaiteraient commettre des attaques sur le territoire national. Et c’est bien la nouvelle stratégie, celle dit des « frappes obliques », que Daesh voudrait mettre en place pour déstabiliser l’Hexagone, selon un rapport consulté par France Info.
L’attentat avorté du Thalys
Daesh s’appuie sur un constat simple : un Français qui a combattu à l’étranger sera davantage surveillé à son retour dans le pays qu’un Allemand, avec un profil et des intentions similaires, qui circulerait en France.
Le groupe terroriste miserait sur le manque de fluidité des échanges d’informations entre les pays pour commettre des attentats de grande envergure. Et l’attaque avortée du Thalys en août dernier en est l’exemple. L’homme, arrêté par trois touristes dans le train et qui s’apprêtait à ouvrir le feu à bord, avait pu passer librement par la France, l’Espagne, l’Allemagne et la Belgique sans véritablement éveiller les soupçons des autorités.
Les chiffres
Selon France Info, 500 Français se trouvaient en Syrie et en Irak en septembre dernier et plus de 1.700 Français auraient été « formellement identifiés pour leur implication dans le djihad ».
Sécurité renforcée
Le gouvernement souhaite renforcer la sécurité dans les transports en commun en permettant notamment aux agents de la SNCF et de la RATP d’effectuer des contrôles de bagages dans les trains et les métros. Découvrez en images ce nouveau dispositif qui pourrait être effectif d’ici quelques mois.