DRANCY, 09 déc 2013 (AFP) – L’ambassadeur de Bahreïn s’est recueilli lundi
soir devant le mémorial de la Shoah à Drancy (Seine-Saint-Denis), ce qui
constitue la première visite d’un diplomate d’un pays musulman depuis
l’inauguration en septembre 2012, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Il est de notre devoir d’agir ensemble pour combattre toute forme
d’intolérance et de haine », a déclaré Naser al Belooshi.
Le diplomate a déposé une gerbe de fleurs au monument dressé en hommage aux
victimes de la déportation, puis une autre devant le wagon qui symbolise la
déportation.
Entre mars 1942 et août 1944, environ 63.000 juifs ont été déportés du camp
de Drancy, parmi les 76.000 juifs déportés de France.
« Il s’agit de la première visite d’un diplomate musulman » dans l’enceinte
du mémorial, inauguré il y a 15 mois, a précisé le directeur de
l’établissement, Jacques Fredj à l’AFP.
Cette visite de l’ambassadeur a été organisée à l’initiative de l’écrivain
français d’origine juive polonaise Marek Halter et de l’imam de Drancy Hassen
Chalghoumi.
« Cette visite va casser les tabous, car il en existe un dans le monde
arabe: reconnaître la Shoah c’est reconnaître Israël », a dit Marek Halter.
« Aucun des ambassadeurs (de pays musulmans, ndlr) n’avait voulu venir jusqu’à
maintenant », a-t-il souligné.
« Bahreïn est un pays musulman mais nous avons su concilier dans nos lois la
cohabitation avec d’autres communautés religieuses, aux côtés des mosquées
nous avons des synagogues et des temples », a-t-il dit, avant de rappeler
qu’une église baptisée Notre Dame de Bahreïn allait bientôt être construite
dans le royaume.
Bahreïn est toutefois secoué depuis février 2011 par un mouvement de
contestation animé par les chiites, majoritaires dans ce pays du Golfe, contre
la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
« Ce geste honore le royaume du Bahreïn », a déclaré le représentant du
Conseil représentatif des Institutions juives de France (Crif), Ariel Amar.
« J’espère que votre visite pourra servir d’exemple », a-t-il déclaré.
Le maire centriste de cette commune populaire située au nord-est de Paris,
Jean-Christophe Lagarde, a estimé que cette visite aurait « un grand
retentissement », dans un département « où il est souvent difficile d’enseigner
l’histoire de la seconde guerre mondiale ».
mas/bat/ei
soir devant le mémorial de la Shoah à Drancy (Seine-Saint-Denis), ce qui
constitue la première visite d’un diplomate d’un pays musulman depuis
l’inauguration en septembre 2012, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Il est de notre devoir d’agir ensemble pour combattre toute forme
d’intolérance et de haine », a déclaré Naser al Belooshi.
Le diplomate a déposé une gerbe de fleurs au monument dressé en hommage aux
victimes de la déportation, puis une autre devant le wagon qui symbolise la
déportation.
Entre mars 1942 et août 1944, environ 63.000 juifs ont été déportés du camp
de Drancy, parmi les 76.000 juifs déportés de France.
« Il s’agit de la première visite d’un diplomate musulman » dans l’enceinte
du mémorial, inauguré il y a 15 mois, a précisé le directeur de
l’établissement, Jacques Fredj à l’AFP.
Cette visite de l’ambassadeur a été organisée à l’initiative de l’écrivain
français d’origine juive polonaise Marek Halter et de l’imam de Drancy Hassen
Chalghoumi.
« Cette visite va casser les tabous, car il en existe un dans le monde
arabe: reconnaître la Shoah c’est reconnaître Israël », a dit Marek Halter.
« Aucun des ambassadeurs (de pays musulmans, ndlr) n’avait voulu venir jusqu’à
maintenant », a-t-il souligné.
« Bahreïn est un pays musulman mais nous avons su concilier dans nos lois la
cohabitation avec d’autres communautés religieuses, aux côtés des mosquées
nous avons des synagogues et des temples », a-t-il dit, avant de rappeler
qu’une église baptisée Notre Dame de Bahreïn allait bientôt être construite
dans le royaume.
Bahreïn est toutefois secoué depuis février 2011 par un mouvement de
contestation animé par les chiites, majoritaires dans ce pays du Golfe, contre
la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
« Ce geste honore le royaume du Bahreïn », a déclaré le représentant du
Conseil représentatif des Institutions juives de France (Crif), Ariel Amar.
« J’espère que votre visite pourra servir d’exemple », a-t-il déclaré.
Le maire centriste de cette commune populaire située au nord-est de Paris,
Jean-Christophe Lagarde, a estimé que cette visite aurait « un grand
retentissement », dans un département « où il est souvent difficile d’enseigner
l’histoire de la seconde guerre mondiale ».
mas/bat/ei