Paris, 5 mars 2015 (AFP) – Le président du Consistoire central, Joël
Mergui, a profité jeudi de Pourim, fête juive où le déguisement est d’usage,
pour porter un treillis en signe de « reconnaissance » envers les militaires et
policiers qui « protègent les sites juifs ».
« Je souhaite aujourd’hui exprimer ma reconnaissance aux militaires et aux
forces de police qui protègent les sites juifs et nous aident à continuer
notre vie juive et nos fêtes normalement », écrit le responsable laïc de
l’instance représentative du culte juif, sous un titre « Je suis Pourim, je
suis militaire ».
« Lorsque les forces vives de notre société se mobilisent, nous voulons
espérer que l’antisémitisme sera à nouveau vaincu, comme Haman dans la Perse
ancienne », poursuit Joël Mergui, qui pose en treillis sur une photo prise aux
Invalides à Paris.
Haman est un personnage du livre biblique d’Esther, reine qui selon la
tradition a déjoué son projet d’exterminer la population juive.
Pour commémorer cette victoire sur l’antisémitisme, la fête de Pourim donne
lieu au déguisement, à des manifestations joyeuses, à des repas festifs, ainsi
qu’à des marques de solidarité envers les personnes seules et en difficulté.
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, y voit une « fête d’espérance »
pleinement d’actualité, en écho aux attentats de janvier, dont celui qui a tué
quatre hommes à l’Hyper Cacher.
« On pourrait penser que le plus simple est de se terrer, de s’enfermer, de
se cloîtrer, mais pas du tout. Il faut refuser de se prosterner devant toutes
les idéologies de haine », a-t-il confié à l’AFP.
bfa/pau/ed
About The Author
