Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines, a
estimé jeudi qu’il valait « mieux autoriser les manifestations que les
interdire », sous peine de transformer la France en « cocotte minute », et
demande que ne soit pas publiée la loi pénale, un « signal de laxisme ».
Interrogée sur France 2 sur l’opportunité d’autoriser ou non la
manifestation propalestinienne prévue samedi à Paris, Mme Pécresse a répondu:
« il faut évidemment que le ministère de l’Intérieur prenne toutes les
précautions de manière à ce que cette manifestation ne soit pas un danger pour
l’ordre public. En même temps, je pense qu’il vaut mieux autoriser les
manifestations que les interdire parce que c’est très important d’avoir le
droit de manifester ses opinions. Sinon on fera de la France une cocotte
minute qui risque de faire un jour sauter le couvercle ».
« Mais je le dis au gouvernement, le problème qu’il a donné, c’est un signal
de laxisme avec la loi pénale de Madame Taubira. Il ne faut pas promulguer
cette loi pénale. Il faut aujourd’hui qu’on ait toute une échelle de sanctions
qui permette d’être extrêmement ferme quand il y a des violences dans la
société française. (…) Nous devons avoir une République qui ne se laisse pas
défier », a-t-elle poursuivi.
Au sujet de la manifestation de mercredi à Paris, qui s’est déroulée sans
incident majeur, l’ancienne ministre s’est dite « très satisfaite que les
manifestants aient pu s’exprimer dans la rue. Je voudrais aussi saluer le
travail des forces de l’ordre qui a été exceptionnel et le fait que cette
manifestation se soit déroulée dans le calme montre que la France est une
démocratie qui est mature, mûre et responsable »
« Cela dit, cela prouve aussi qu’il ne faut pas confondre manifestants et
casseurs, et que quand il y a des violences dans la société française, il faut
savoir les punir, elles ne sont absolument pas tolérables, on doit être
intransigeants vis-à-vis de ceux qui cassent, qui ne sont pas des
manifestants », a-t-elle développé.
Elle s’est également déclarée « satisfaite du fait que le ministère de la
Justice ait fait appel » des peines avec sursis prononcées après les incidents
de Barbès samedi dernier.
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