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Perpignan : 30 mois de prison pour avoir terrorisé les passagers du train

L’affaire est qualifiée de «train de la terreur» par le parquet. Trois jeunes ont été condamnés ce mercredi à Perpignan pour avoir tenté de racketter des passagers en faisant croire à un attentat cinq jours après les attaques de Paris.

Le principal prévenu, âgé de 21 ans, poursuivi également pour apologie d’acte terroriste, a été condamné à quatre ans de prison dont 18 mois avec sursis. Il est maintenu en détention. Un second, âgé de 19 ans, a écopé de trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et un troisième, âgé de 23 ans, de 2 ans dont un avec sursis.

 Des photos ont été retrouvées sur le téléphone portable du principal prévenu dont l'une le mettant en scène avec une arme lourde, une «bannière jihadiste» et d'autres messages de propagande.
Des photos ont été retrouvées sur le téléphone portable du principal prévenu dont l’une le mettant en scène avec une arme lourde, une «bannière jihadiste» et d’autres messages de propagande.

Les trois jeunes hommes, originaires de Béziers (Hérault), étaient jugés pour extorsion devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour avoir terrorisé les passagers d’un Transport express régional (TER) arrivant en gare deSalses-le-Château (Pyrénées-Orientales) le 18 novembre. Ils avaient lancé un appel à la prière en arabe par le système radio du train et au micro menacé de mort l’ensemble des occupants s’ils ne leur remettaient pas leurs téléphones portables.

«C’est un délire, ce n’était pas sérieux»

«Le train de la terreur, il est là. Ils savaient qu’ils allaient faire peur aux gens. J’ai reconnu les stigmates des victimes des attentats dans ces gens émus jusqu’aux larmes», a lancé le procureur à l’attention du principal auteur. «C’est remettre en scène les attentats récents qui étaient intervenus», a-t-il asséné. «J’étais tétanisée. J’ai tout de suite pensé à la bombe et à l’égorgement», a raconté une victime. «J’ai tout de suite pensé à un attentat terroriste», a témoigné un autre passager, qui a précisé être musulman.

«C’est une plaisanterie qui a semé la zizanie et la terreur, une bêtise. Ils n’ont pas mesuré la portée de leurs actes», a cependant plaidé l’avocat du principal prévenu. Les deux autres avocates de la défense ont également insisté sur la «plaisanterie de très mauvais goût de jeunes écervelés».  «C’est un délire, ce n’était pas sérieux», a affirmé le principal prévenu. «On disait des conneries… Moi, j’ai toujours condamné Daech et tout ce qui s’est passé à Paris», a-t-il assuré.

Des photos ont cependant été retrouvées sur son téléphone portable, qui ont été montrées à l’audience, dont l’une le mettant en scène avec une arme lourde, une «bannière jihadiste», selon le procureur, et d’autres messages de propagande.

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