Récemment, le célèbre acteur français Pascal Elbe, était de passage en Israël. Il venait y tourner une série de mini-films pour promouvoir le tourisme en Israël. Nominé plusieurs fois aux Césars, Pascal Elbé a joué dans de grands films et entourés de grands noms du cinéma. Il fait ses débuts devant la camera de Gérard Jugnot, tourne également avec Philippe Noiret dans »Père et fils », pour ne citer qu’une toute petite partie de sa filmographie. On se souvient également de lui dans le film d’Alexandre Arcady »Comme les cinq doigts de la main ». Il est à l’affiche aujourd’hui dans le rôle de Didier Halimi pour le film hommage à Ilan Halimi »24 jours ».
A l’occasion de sa visite en Israël, il a accepté de répondre à nos questions.
Le Plus Hebdo : Comment avez-vous débuté votre carrière au cinéma ?
Pascal Elbe : En fait, comme chaque comédien, il s’agit d’un parcours individuel particulier mais avant tout d’une réflexion. Je faisais du théâtre et c’est le cinéma qui est venu me chercher.
Lph : Vous êtes comédien mais aussi scénariste. Avez-vous une préférence pour l’une de ces activités ?
P.E. : Non, pour moi ce ne sont pas des métiers différents mais complémentaires. Être scénariste m’apaise, être comédien m’excite. Chaque activité apporte sa lecture du film, les deux sont très enrichissantes.
Lph : Venez-vous souvent en Israël ? Quels sont les endroits que vous appréciez ?
P.E. : Oui, je m’y rends à plusieurs occasions que ce soit pour mon plaisir ou pour le travail. Tel Aviv est mon QG, mais j’aime me promener partout. Ce que j’apprécie dans ce pays c’est l’ouverture d’esprit qui y règne et son évolution si positive.
Lph : En tant que Juif et proche d’Israël, avez-vous certaines difficultés dans le monde artistique en France ?
P.E. : Je ne tolère pas que l’on me colle une étiquette. Je ne suis pas qu’un artiste juif qui aime Israël. Ceux qui veulent me cataloguer ou me juger par rapport à cela, je leur tourne le dos.
Lph : Comprenez-vous l’augmentation de l’alya des Juifs de France ?
P.E. : Oui, je la comprends. En tant que citoyen, je m’interroge sur les derniers événements en France. Il ne faut pas se voiler la face, le climat devient délétère, on ressent une crispation. Nous nous devons d’être vigilants.
Lph : Quelle relation entretenez-vous avec la communauté francophone en Israël ?
P.E. : J’y ai de nombreux amis. Elle me semble être une communauté qui vit heureuse ici malgré les difficultés.
Lph : Quel est ce tournage pour lequel vous êtes en Israël ?
P.E. : Il s’agit de six petits films produits par Canal Plus et qui seront diffusés sur D8. Le but est de promouvoir le tourisme en Israël en rencontrant toutes sortes de personnes et en montrant tous les paysages et la richesse du pays. J’ai accepté avec plaisir de jouer dans ces spots parce qu’ils permettent de montrer qu’Israël est un beau pays, loin de l’image du pays dangereux que certains véhiculent.
Lph : En un mot, qu’est-ce qu’Israël pour vous ?
P.E. : Un pays qui me rend heureux !
Guitel Ben-Ishay