Le chef de la Ligue arabe a qualifié
mercredi de « propagande électorale » la promesse faite par le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu, avant les législatives remportées par son parti,
de ne pas autoriser la création d’un Etat palestinien s’il est réélu.
Netanyahu va devoir composer avec d’autres partis pour former un
gouvernement et cet engagement contre la solution à deux Etats, proféré devant
des médias à la veille du scrutin, « ne veut pas dire que la future coalition
sera incapable d’influencer la politique du prochain gouvernement », a déclaré
à l’AFP Nabil al-Arabi.
M. Netanyahu avait écarté lundi la solution à deux Etats, israélien et
palestinien, préconisée par l’ONU et la très grande majorité de la communauté
internationale pour résoudre un conflit de près de sept décennies.
Netanyahu a fait des déclarations pendant la campagne, « il faisait de la
propagande électorale, cela ne définissait pas les politiques du futur
gouvernement israélien, attendons de voir », a analysé M. al-Arabi dans un
entretien avec l’AFP au siège de la Ligue arabe au Caire.
« Je pense personnellement qu’il a fait ces déclarations à propos des deux
Etats ou pas pour empocher les votes extrémistes, notamment ceux des Russes
qui ont immigré en Israël ces 10 ou 15 dernières années », a poursuivi le chef
de l’organisation panarabe qui compte 22 membres, dont la « Palestine ».
« Il ne peut y avoir de paix dans la région, dans cette partie du monde,
sans un Etat palestinien », a-t-il ajouté, se disant persuadé « qu’il y aura
suffisamment de pressions sur le gouvernement israélien quel qu’il soit pour
dire que la situation actuelle ne peut plus durer, qu’Israël va devenir un
Etat paria, un Etat d’apartheid, un Etat non démocratique ».
« Je pense que cette pression s’est manifestée récemment de toute part dans
le monde », a conclu le chef de la Ligue arabe.
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