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« Pas de troupes iraniennes » en Syrie, affirme Assad

afp-1c961def7a27200dce000b60f5b497af339b8d01Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé qu’il n’y avait jamais eu de troupes iraniennes en Syrie, dans une interview à la chaîne de télévision Russia Today diffusée jeudi.

« L’Iran nous aide, mais nous n’avons pas de forces militaires iraniennes en Syrie, sur notre territoire. Nous n’en avons jamais eu, vous ne pouvez pas le cacher. Nous n’aurions pas honte de dire que nous en avons », a-t-il dit.

« Seuls des officiers iraniens aident l’armée syrienne », a-t-il toutefois admis.

« Ils (Israël) disent avoir attaqué des bases et des camps iraniens. Mais en fait nous avons eu des dizaines de Syriens tués ou blessés, et pas un seul Iranien », a poursuivi M. Assad, assurant que malgré les raids de l’Etat hébreu « nous ne faisons que nous renforcer ».

« Nous allons améliorer nos systèmes de défense aériens, c’est le seul moyen d’arrêter les attaques israéliennes », a précisé le dirigeant syrien.

Cette déclaration intervient quelques jours après que la Russie – allié indéfectible de Bachar al-Assad qu’il épaule militairement depuis 2015 – a estimé que seules les forces gouvernementales syriennes devaient se trouver au sud du pays, faisant référence aux frontières avec la Jordanie et Israël.

afp-a3abcb61fa0c7daad125c666bbaa4c990150c32aLes frappes répétées de l’Etat hébreu contre des positions du régime syrien liées à l’Iran – autre allié de Damas – auraient fait craindre à Moscou l’affaiblissement de la mainmise du dirigeant dans le pays, selon plusieurs médias locaux qui évoquaient la semaine dernière un plan russe pour exclure les troupes iraniennes de la Syrie.

Outre les menaces pour sa propre sécurité, Israël redoute la formation d’un « croissant iranien » au Moyen-Orient compte tenu de l’influence de Téhéran en Syrie et de ses liens avec des groupes chiites dans la région.

A de nombreuses reprises, les responsables israéliens ont déclaré qu’ils ne laisseraient pas Téhéran et ses alliés (dont le Hezbollah – qui prône la destruction de l’Etat juif) s’implanter militairement en Syrie.

L’Iran, bête noire d’Israël, est l’un des principaux alliés du régime syrien et a joué un rôle important dans les récentes victoires des troupes gouvernementales.

Dans son interview à RT, Bachar al-Assad s’est par ailleurs dit ouvert aux efforts de réconciliation dans son pays ravagé par plus de sept ans de guerre, mais n’a pas exclu le recours à la force contre les forces kurdes soutenues par les Etats-Unis pour reprendre les régions sous leur contrôle.

Selon lui, une confrontation directe entre la Russie et les Etats-Unis a été évitée de justesse en Syrie, où les deux grandes puissances interviennent dans le conflit.

« Nous étions près d’une confrontation directe entre les forces russes et celles des Etats-Unis, et heureusement elle a été évitée », a dit le président syrien.

Il a ensuite loué « la sagesse de la direction russe » qui a permis selon lui d’éloigner le spectre d’un tel conflit car « personne au monde et en premier lieu les Syriens n’a intérêt à ce que cette confrontation se produise ».

 

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