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Paris veut un accès aux sites nucléaires iraniens dans l’accord

PARIS (Reuters) – La France n’acceptera pas de conclure un accord sur le programme nucléaire iranien sans garantie d’accès des inspecteurs de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à l’ensemble des installations nucléaires du pays, y compris militaires, a prévenu mercredi Laurent Fabius.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a exclu la semaine dernière toute inspection de sites militaires par des experts étrangers dans le cadre de cet accord qui doit permettre de mettre un terme à un différend de plus de dix ans entre Téhéran et l’Occident.

« Je suis précis sur le point suivant : il n’y aura pas d’acceptation de la France s’il n’est pas clair qu’une vérification pourra être faite auprès de toutes les installations iraniennes, y compris les sites militaires », a déclaré le chef de la diplomatie française à l’Assemblée.

« Sur ce point, j’aimerais que la totalité des grands pays qui discutent avec nous par rapport aux Iraniens adoptent la position française : oui à un accord mais non à un accord qui permettrait à l’Iran d’avoir la bombe atomique », a-t-il dit.

Le groupe 5+1 (Grande-Bretagne, Chine, Allemagne, Russie, Etats-Unis, plus l’Allemagne) et l’Iran ont jusqu’au 30 juin pour trouver un accord définitif réglant la crise du nucléaire iranien, dans la foulée de l’accord-cadre trouvé le 2 avril.

Les discussions, qui ont repris mercredi à Vienne entre les négociateurs des six pays, achoppent toujours sur le rythme de la levée des sanctions qui pèsent sur l’économie iranienne et sur le mécanisme de vérification du respect des engagements pris par Téhéran.

Par la voix d’Abbas Araqchi, numéro deux de l’équipe des négociateurs iraniens, l’Iran n’a pas exclu mercredi la possibilité que les discussions se prolongent au-delà du 30 juin.

« Nous ne sommes pas liés par un calendrier spécifique, nous voulons un bon accord qui réponde à nos attentes », a-t-il déclaré à Vienne, selon la télévision officielle iranienne.

Au vu des nombreux détails techniques restant à régler, l’ambassadeur de France à Washington Gérard Araud a également estimé qu’il était peu probable qu’un accord soit trouvé dans le délai imparti.

« Clairement, il y a beaucoup de choses à faire pour être sûr que les détails de l’accord sont absolument bons et absolument bétons » indique un diplomate occidental. « Nous avons une deadline (…) c’est la deadline sur laquelle nous travaillons. Les Français se sont toujours montrés très très fermes sur la question des détails, c’est une position que nous partageons absolument ».

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