C’est un courrier qui a été adressé à toutes les officines du Val-d’Oise. Sur une page, le Collectif urgence Palestine 95 invite chaque pharmacie à « refuser de fournir les médicaments de la marque Teva », leader mondial des médicaments génériques, et dont le siège est basé à Petah Tikva, en Israël.
Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a indiqué cette semaine avoir porté plainte contre le collectif. « Cette infraction constitue un délit d’appel à boycott prévu et puni par la loi », explique Sammy Ghozlan, président du BNVCA.
Il évoque l’article 225-1 du code pénal, qui indique que « constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur appartenance […] à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »
D’après lui, le collectif avait lancé de premières actions de ce type il y a environ six mois : « Des affiches avaient été collées sur des devantures et des militants étaient rentrés dans des pharmacies pour distribuer des prospectus. »
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Pour le CEO de Teva (Israël), “la stagnation est la nouvelle croissance”. Le patron du numéro un mondial du médicament générique, Erez Vigodman, prépare le terrain pour 2015: pour compenser une perte de marché en termes de brevets, les acquisitions seront une composante plus importante l’année prochaine de l’activité du géant israélien.
Avec la mise en œuvre d’un plan d’efficacité en février, Erez Vigodman a insufflé une nouvelle vie à Teva Pharmaceuticals et restauré une partie de la confiance de la société vis à vis des marchés financiers. Jeudi dernier, le Pdg de Teva a présenté les perspectives commerciales de l’entreprise pour 2015 et les tendances pour les prochaines années.
Le message principal est que Teva garantira un profit minimum de 5 $ par actions à partir de 2016, même dans un contexte difficile en matière de brevets, notamment la perte de l’exclusivité sur la commercialisation de quatre médicaments de la marque.
En orientant la stratégie de la société vers de nouvelles acquisitions, Vigodman souhaite convaincre les marchés que Teva est capable de retourner à une croissance organique. Un autre objectif pour 2015 sera de réduire les dépenses de 500 millions de dollars: dans cette perspective, en cinq ans, 60% de la production sera transférée vers des pays où les coûts de production sont de l’ordre de 6 $ 7 $ pour 1 000 comprimés. Le renforcement du Copaxone, médicament phare de Teva, est également une priorité.
Pour endiguer des perspectives négatives en Europe, Teva va, en plus des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), se concentrer et accroître sa présence au Mexique, en Argentine, en Turquie, en Indonésie, en Corée du Sud, en Australie et au Venezuela. Un passage à des produits génériques plus complexes où la concurrence est plus faible fait partie également des nouvelles orientations stratégiques.
Vigodman indique en guise de conclusion: « comme nous nous tournons vers l’avenir, nous continuerons à tenir nos objectifs opérationnels, financiers et stratégiques et à améliorer l’accès aux soins de santé aux patients dans le monde entier.