Le président américain Barack Obama pensait que le Premier ministre israélien aurait pu négocié en faveur d’une solution à deux Etats avec les palestiniens mais qu’il était « trop peureux et paralysé politiquement pour le faire », a écrit le journaliste Jeffrey Goldberg dans un article publié dans « The Atlantic » ce jeudi.
Le papier de Goldberg titré « The Obama Doctrine » (La doctrine d’Obama), étudie les relations du président avec les dirigeants étrangers depuis 2009.
Le président, écrit Goldberg, « n’avait pas beaucoup de patience avec Netanyahou et les autres leaders du Moyen Orient qui doutaient de ses compétences et de sa connaissance de la région. »
Reprenant les termes recueillis lors d’un entretien qu’il avait eu avec Obama à la Maison Blanche en mai 2011, le journaliste écrit que le président américain sentait que Netanyahou le prenait de haut et avec condescendance, notamment lorsque ce dernier lui avait présenté la situation et les enjeux du Moyen Orient.
« Bibi, tu dois comprendre une chose », l’avait interrompu Obama, « Je suis un afro américain, fils d’une mère seule, et je vis ici, à la Maison Blanche. Je me suis fait élire président des Etats-Unis. Tu penses que je ne comprends rien à ce dont tu me parles, mais si, je comprends tout. »
Goldberg se souvient également d’une interview de 2012 durant laquelle le chef d’Etat américain avait déclaré qu’il empêchera l’Iran de se doter de la bombe nucléaire affirmant: « je suis le président américain, je ne bluff pas ».
Peu de temps après cet interview, le journaliste était allé parler au ministre de la Défense israélien de l’époque, Ehud Barak, qui lui avait rétorqué: « Quand Obama t’a dit qu’il ne bluffait pas, il était déjà en train de bluffer ! ».
Obama avait néanmoins insister sur le fait qu’il aurait attaqué les installations nucléaires iraniennes si elles représentaient un réel danger.
» Ecoute, dans 20 ans, je serais toujours là à avoir un œil sur le dossier. Si l’Iran obtient la bombe nucléaire, j’en serais l’unique responsable, je me suis porté garant », avait confié Obama à Goldberg
Israël Actualités.
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