Trois hommes d’une vingtaine d’années, suspectés d’avoir agressé un commerçant chinois et sa famille au début de la semaine en Seine-Saint-Denis, ont été mis en examen et placés en détention provisoire, selon le parquet de Bobigny.
Ces hommes, âgés «entre 20 et 30 ans» et «connus des services de police», sont accusés de séquestration en bande organisée et vol avec arme en bande organisée, a indiqué à l’AFP le parquet de Bobigny.
Ils avaient été arrêtés peu après l’agression, dans la nuit du 6 au 7 septembre, d’un commerçant chinois et de sa famille à leur domicile de Bobigny.
Lors de leur interpellation, les agresseurs se trouvaient à bord d’une voiture dans laquelle les policiers ont retrouvé «des éléments qui permettent de les rattacher à l’agression», a précisé une source policière qui a parlé notamment d’une «grosse somme d’argent».
Face aux enquêteurs, les suspects ont nié toute implication, ont annoncé des sources concordantes.
Ce dernier mois, plusieurs agressions ont été perpétrées contre la communauté chinoise en Seine-Saint-Denis. «A chaque fois, on a affaire à une équipe qui repère un commerçant à proximité de la zone textile (située à Aubervilliers où se trouvent les boutiques de nombreux importateurs d’origine chinoise), le suit et l’agresse chez lui, ce qui est particulièrement traumatisant pour la famille», avait raconté une source policière.
Le 4 septembre, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Paris pour dénoncer l’augmentation des vols avec violence à l’encontre de la communauté chinoise.
Le point de départ de cette mobilisation inédite depuis cinq ans avait été l’agression mortelle en août à Aubervilliers de Zhang Chaolin, un père de famille chinois de 49 ans.
Trois suspects ont été mis en examen et écroués la semaine dernière dans cette affaire.
Le 21 août, près de 2 000 personnes d’origine chinoise étaient descendues dans les rues d’Aubervilliers pour crier leur colère face aux agressions répétées dont elle se disent victimes quasiment au quotidien. Les membres de la communauté asiatique réclamaient des mesures de sécurité renforcées.