Paris, 3 fév 2015 (AFP) – Le président du Consistoire de France, Joël
Mergui, a réagi mardi à l’agression de trois militaires à Nice en déplorant
que les attentats de janvier n’aient pas servi « d’avertissement aux
extrémistes, qui n’ont de cesse de s’en prendre à la communauté juive ».
Trois militaires en faction devant un centre communautaire juif abritant le
Consistoire de Nice, en centre-ville, ont été agressés au couteau mardi
après-midi par un homme interpellé dans la foulée.
« Il va de soi que les derniers attentats n’ont pas servi de leçon et encore
moins d’avertissement aux extrémistes, qui n’ont de cesse de s’en prendre à la
communauté juive », écrit Joël Mergui dans une déclaration à l’AFP.
Les attentats parisiens des 7, 8 et 9 janvier ont fait 17 morts, dont
quatre juifs dans un supermarché casher, entraînant le déploiement de milliers
de policiers, gendarmes et soldats supplémentaires devant les lieux de culte
et communautaires.
« Aujourd’hui l’agression de militaires chargés de protéger les usagers de
nos lieux de cultes montre que la République est, comme à Toulouse ou à
Montauban (en 2012, NDLR), toujours la cible des mêmes fanatiques qui haïssent
à la fois les Juifs et la démocratie », ajoute le responsable de l’instance de
représentation religieuse de la première communauté juive d’Europe.
Selon Joël Mergui, « le mode opératoire utilisé à Nice laisse craindre le
passage à l’acte », après « un mot d’ordre des islamistes radicaux dont les
vidéos d’appel aux meurtres pullulent sur les réseaux sociaux ».
« Il est temps que la peur change de camp et que les peines prononcées (à
l’encontre des jihadistes, NDLR) soient exemplaires », estime encore le
président du Consistoire central.
Le président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), Sacha
Reingewirtz, a pour sa part condamné une « agression lâche » qui montre que « les
terroristes sont en guerre contre la France et ses symboles ».