Paris, 4 fév 2015 (AFP) – La justice française a ordonné mercredi la remise
aux autorités belges d’un complice présumé de Mehdi Nemmouche, auteur présumé
de la tuerie du musée juif de Bruxelles, mais le suspect étudie l’éventualité
d’un pourvoi en cassation.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a fait droit à la
demande des autorités belges qui soupçonnent ce Marseillais de 26 ans, Nacer
Bendrer, d’avoir été « complice » du tueur présumé par « fourniture de moyens ».
Interpellé le 9 décembre à Ceyreste (Bouches-du-Rhône), à une trentaine de
kilomètres à l’est de Marseille, Nacer Bendrer s’était opposé à l’exécution du
mandat d’arrêt européen décerné par la justice belge.
Il assure n’avoir rien à voir avec l’attaque du musée juif de Bruxelles,
qui avait fait quatre morts le 24 mai 2014.
Mercredi, après lecture de la décision de la chambre de l’instruction, son
conseil, Me Julien Blot, a dit à l’AFP étudier avec son client l’éventualité
d’un pourvoi en cassation. Il dispose de cinq jours pour se pourvoir.
Lors de son arrestation, Nacer Bendrer était en possession d’armes, deux
pistolets automatiques, un fusil de chasse, un chargeur, des munitions, mais
surtout un fusil d’assaut de type kalachnikov.
Les enquêteurs belges s’intéressent à cette arme qui serait très similaire
à celle avec laquelle Nemmouche, un Français de 29 ans, est soupçonné d’avoir
commis, au nom du jihad, la tuerie de Bruxelles.
Nemmouche avait été interpellé à Marseille le 30 mai, à la descente d’un
car. Son arme avait été retrouvée dans ses effets. Les enquêteurs tentent
d’élucider les raisons de son retour à Marseille.
Nacer Bendrer et Mehdi Nemmouche se sont rencontrés alors qu’ils étaient
détenus ensemble à Salon-de-Provence « du 1er juin 2008 au 2 décembre 2010 »,
selon les éléments apparus à l’audience.