Le parquet de Paris a fait appel jeudi de la
relaxe la veille d’un responsable du NPA, Alain Pojolat, poursuivi en tant
qu’organisateur de deux rassemblements propalestiniens interdits par la police
cet été, a-t-on appris de source judiciaire.
Le parquet poursuivait Alain Pojolat pour avoir maintenu à Paris, en pleine
offensive israélienne à Gaza, deux rassemblements pourtant interdits par la
police, l’un à Barbès, l’autre à République. Ces manifestations avaient été le
théâtre de violents incidents et de dérapages antisémites.
Membre de la direction du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Alain
Pojolat avait déclaré ces manifestations en préfecture au nom d’un collectif
de partis et d’associations et avait été avisé de leur interdiction.
A l’audience, mercredi, au tribunal correctionnel de Paris, le militant de
66 ans s’est défendu en évoquant « une décision collective » de maintenir les
rassemblements. Son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, a soulevé l’absence de
preuve d’un appel personnel de sa part à braver l’interdiction.
Le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis et 1.500 euros
d’amende.
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