Malheureusement le ridicule ne tue pas, Les médias :
un « cadeau » du Hamas lors de sa dernière mise en scène grotesque d’otages israéliens
La couverture des échanges d’otages israélo-palestiniens de cette semaine se caractérisait par un sentiment d’inévitabilité, un aspect central de la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Dès les premiers instants de cette mise en scène grotesque – dans un décor flambant neuf orné de banderoles portant des slogans en arabe et en hébreu approximatif – il était évident que le Hamas avait soigneusement orchestré cet événement pour deux publics distincts, chacun devant recevoir des messages très différents.
Il y avait une impression d’inévitabilité dans la couverture médiatique des échanges d’otages israélo-palestiniens de cette semaine, un élément central de la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Dès le début de cette mise en scène grotesque – avec un décor flamboyant orné de banderoles en arabe et en hébreu approximatif – il était évident que le Hamas avait orchestré cet événement pour deux audiences distinctes, chacune recevant des messages très différents.
Le premier public était, bien entendu, Israël. Le Hamas cherchait à adresser un message à la population israélienne – celle qu’il avait attaquée avec une brutalité sans précédent le 7 octobre – en affirmant son invincibilité et sa capacité à déclencher une nouvelle vague de terreur contre les civils israéliens. C’est pourquoi les membres du Hamas sont apparus en uniformes de Tsahal volés, brandissant des armes récupérées lors du massacre du 7 octobre, et pourquoi les otages étaient transportés dans un véhicule dérobé le même jour. L’ensemble s’apparentait à une guerre psychologique enveloppée dans une mise en scène grotesque.
Puis, il y avait le « cadeau » symbolique. Le Hamas a remis à l’otage Iair Horn un paquet à ramener en Israël, rappelant de manière perverse que son jeune frère, Eitan, est toujours en captivité. Ce paquet contenait un sablier, qu’il a été contraint de tenir en l’air devant les caméras et la foule, avec les visages de l’otage Matan Zangauker et de sa mère, Einav, une militante pour la libération des captifs, ainsi qu’un message inquiétant : « Le temps presse. »
Les médias internationaux représentent également une cible potentielle pour le Hamas. Avec des milliards de personnes à toucher, ces médias ont le pouvoir d’informer les masses et, comme nous l’avons constaté, beaucoup d’entre eux n’ont pas hésité à embellir l’image du Hamas en relayant sa propagande. C’est pourquoi le Hamas a invité des journalistes à filmer ces spectacles grotesques, convaincu que la plupart des médias ne les qualifieraient pas ainsi.
Pour les Israéliens, ces défilés d’innocents – détenus depuis près de 500 jours – sont un véritable cauchemar. Les voir défiler comme de simples accessoires avant de pouvoir retrouver leurs foyers est déchirant. Et ces « souvenirs » malsains qui leur sont remis chaque semaine ne sont rien d’autre que des menaces déguisées.
Il est désolant de constater que ces tactiques terroristes sont souvent rapportées de manière biaisée. Lorsque CNN a qualifié de « souvenir » un sablier portant un message de menace destiné à la mère d’un homme toujours captif, cela ne relevait pas seulement de l’inexactitude, mais de l’obscénité. Il est difficile de croire qu’un journaliste, dans n’importe quel autre contexte, n’aurait pas pu trouver un terme plus approprié.
Quand le Hamas a « offert » à l’otage Sagui Dekel-Chen une paire de boucles d’oreilles pour sa fille, qu’il n’a jamais rencontrée, née durant sa captivité, ce n’était pas un geste touchant, mais plutôt un message, un avertissement, un rappel que le Hamas peut frapper jusqu’aux plus innocents, comme il l’avait fait le 7 octobre en assassinant des dizaines d’enfants.
Malheureusement, la presse ne semble pas accorder l’attention nécessaire à cette dynamique. Une fois de plus, le Hamas trouve un écho dans les médias internationaux, qui présentent une version aseptisée d’un groupe terroriste sanguinaire. Cela se produit malgré le fait que les membres du Hamas se tiennent sur une scène ornée d’images de la mosquée Al-Aqsa, accompagnés de propagande liée aux massacres du 7 octobre, ainsi qu’un message au monde sur la politique migratoire de l’ancien président américain Donald Trump : « Pas d’immigration sauf vers Jérusalem. »
Nous avons mentionné que la couverture de cette semaine avait un caractère inéluctable – une couverture où Sky News a, encore une fois, relayé l’affirmation insidieuse selon laquelle des « otages palestiniens » étaient échangés contre des Israéliens détenus à Gaza. Nous avons déjà constaté ce type de déformation : la presse refuse de reconnaître les Israéliens comme des victimes, même lorsqu’ils ont été massacrés chez eux, retenus en otage pendant des mois, exhibés comme des trophées et explicitement menacés sous couvert de « cadeaux ».
Au lieu de cela, nous assistons à des reportages sur la terreur ressentie par un employé de la Croix-Rouge lors de discussions avec des terroristes du Hamas, mais aucune mention des captifs, hagards et désorientés, exhibés devant une foule par ceux qui les ont kidnappés il y a plus de 15 mois.
Le Hamas peut vouloir projeter une image de force et semer la peur dans la société israélienne – parmi ceux qui aspirent simplement à vivre en paix. Cependant, il n’y parviendra pas. Néanmoins, sa tentative ignoble est facilitée par des journalistes crédules, désireux de façonner sa propagande et de tempérer son image. Que ce soit de manière consciente ou non, l’effet demeure le même.
Alain Sayada pour Israel Actualités Digital