Le responsable de la Manif pour tous à Lyon s’est
prononcé mercredi pour l’arrestation « s’il est nécessaire » de toute personne
proférant des propos antisémites ou haineux lors d’une nouvelle manifestation
du mouvement dimanche.
« La position du mouvement est très claire : nous n’autorisons pas toute
chose qui est illégale dans notre cortège, toute chose qui n’est plus
respectueuse des personnes », a déclaré lors d’une conférence de presse
François de Viviés, interrogé sur les slogans antisémites lancés en marge du
rassemblement du collectif « Jour de colère », le 26 janvier à Paris.
« On ne tolérera pas du tout ce genre de slogans qui tombent sous le coup de
la loi et s’il est nécessaire, nous demanderons aux forces de police de venir
nous assister pour arrêter les gens qui proféreraient de telles insultes »,
a-t-il ajouté en soulignant que la Manif pour tous « n’était pas liée à +Jour
de colère+ ».
Plus de 4.000 personnes sont attendues dimanche dans le centre-ville de
Lyon lors de cette nouvelle manifestation, qui se déroulera « dans le calme
mais de façon déterminée », selon M. de Viviés. Parmi les associations
présentes, Alliance Vita, anti-avortement et catholique, mais aussi le
collectif musulman contre le mariage pour tous, « Musulmans pour
l’enfance ».
Associé à plusieurs mouvements prévus le même jour dans de grandes
capitales européennes comme Rome ou Madrid, le défilé de la Manif pour tous a
pour « objectif » de contrer le rapport Lunacek « qui sera en discussion au
Parlement européen le 4 février prochain », a poursuivi le responsable.
Ce rapport « essaye à nouveau de nous expliquer comment on doit éduquer nos
enfants, comment les Etats-membres doivent traiter, non discriminer les gens
en fonction notamment de l’idéologie du genre », a-t-il dénoncé.
Dimanche à Paris, 160.000 personnes selon les organisateurs, 17.000 selon
la police ont participé à la manifestation anti-Hollande « Jour de Colère », en
marge de laquelle des slogans anti-Israël, ou tels que « CRS, milice des
juifs », ont été notamment entendus.
Parmi les 226 personnes interpellées à l’issue du rassemblement dont la
majorité a été remise en liberté lundi, quatre jeunes ont été condamnés en
correctionnelle mardi à Paris à des peines de deux mois avec sursis pour des
violences contre les forces de l’ordre.
dfa/cfe/phc