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L’Uruguay expulse un diplomate iranien suspect d’agissements anti-israéliens

Jérusalem, 6 fév 2015 (AFP) – L’Uruguay a expulsé il y a deux semaines un
haut diplomate iranien en poste à Montevideo parce qu’il le soupçonnait d’être
impliqué dans une possible tentative d’attentat contre l’ambassade
israélienne, a rapporté vendredi le quotidien israélien Haaretz.
La police uruguayenne a découvert le 8 janvier à quelques dizaines de
mètres du bâtiment où se trouve l’ambassade d’Israël ce que les Uruguayens ont
décrit comme une bombe factice consistant en un faux détonateur et un faux
explosif. Le Haaretz dit lui que l’engin a bien partiellement explosé.
L’immeuble a été évacué et l’objet neutralisé par les démineurs.
Les investigations menées par le Renseignement uruguayen ont mis en lumière
la possible implication d’un membre de l’ambassade d’Iran, écrit le Haaretz,
qui cite des sources « haut placées » à Jérusalem.
Après consultations avec le gouvernement iranien, Montevideo a décidé
d’expulser l’un des hauts diplomates de l’ambassade iranienne, dit le Haaretz.
Il ne précise ni le nom, ni le rang du diplomate.
L’Uruguay a ensuite informé Israël, mais il a été décidé de ne pas faire de
publicité à l’affaire ni à l’expulsion du diplomate, dit le journal.
Un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a dit être
au courant de ces informations, mais s’est gardé de les confirmer ou de les
démentir.
Les démineurs uruguayens avaient dit estimer à l’époque que l’engin
n’aurait causé aucun dégât et qu’il avait peut-être été placé là pour tester
le dispositif de sécurité.
Israël et l’Iran sont ennemis. Les relations entre les deux pays ont encore
été tendues par la mort d’un général iranien tué le 18 janvier en Syrie dans
un raid attribué à Israël. Six combattants du mouvement libanais Hezbollah,
autre ennemi d’Israël soutenu par l’Iran, avaient aussi été tués. Israël
redoute une vengeance iranienne qui pourrait viser l’une de ses
représentations diplomatiques.
L’Iran passe pour avoir des réseaux très actifs en Amérique du Sud. Pour le
procureur argentin Alberto Nisman, chargé d’élucider l’attentat contre la
mutuelle juive AMIA à Buenos Aires (85 morts en 1994), c’était l’Iran qui
avait commandité l’attentat et le Hezbollah qui l’avait mis à exécution. Le
magistrat a été retrouvé mort le 18 janvier, une balle dans la tête. Les
circonstances de sa mort n’ont pas été élucidées.

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