RAMALLAH (Territoires palestiniens), 12 sept 2013 (AFP) – Le Fonds
monétaire international table sur une amélioration des perspectives de
l’économie palestinienne mais prévient que les finances de l’Autorité
palestinienne ne sont pas viables à terme, appelant Israël, les donateurs et
l’Autorité à y remédier.
Dans un rapport publié jeudi, en vue de la réunion des donateurs à New York
le 23 septembre, le FMI évalue à environ 300 millions de dollars (225 millions
d’euros) le déficit prévisible du budget de l’Autorité d’ici la fin de l’année.
Malgré des signes positifs en raison de la reprise des négociations de paix
avec Israël et d’un plan économique en cours d’élaboration par les services de
l’émissaire du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union
européenne, ONU) Tony Blair, la croissance palestinienne va continuer à
décliner, de 11% en 2011 à 5,9 % en 2012 et 4,5 % en 2013, prévoit
l’institution financière internationale.
« Les finances de l’Autorité palestinienne ne sont pas viables à moyen terme
si l’actuel modèle de financement d’importants déficits par des afflux
imprévisibles d’aide se poursuit », prévient le FMI.
En conséquence, il conseille à Israël d’assurer que la rétrocession des
droits et taxes qu’il perçoit pour le compte des Palestiniens « soit
automatique plutôt que discrétionnaire », l’Autorité à poursuivre ses réformes
budgétaires et les donateurs à prendre des engagements sur plusieurs années.
Afin de débrider la croissance de l’économie palestinienne, il appelle en
outre à « un allègement large et soutenu des restrictions israéliennes, qui ne
soit pas lié à des projets spécifiques ».
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