Ali Khamenei le leader suprême iranien âgé de 76 ans est atteint d’un cancer de la prostate depuis plusieurs années. Ses médecins ont récemment annoncés que la maladie s’était aggravée ces derniers mois et que les cellules cancéreuses s’étaient propagées vers d’autres organes.
Selon les maigres informations qui ont filtrées depuis Téhéran, il resterait au maximum, deux années de vie à Ali Khamenei. Cette information d’ordre médicale est susceptible de changer de nombreuses données qui paraissaient jusqu’à présent immuables.
Et d’abord, se sachant en fin de vie, quel héritage souhaite laisser après lui, le guide iranien ? L’homme intraitable qui n’aura cédé devant rien ni personne ? Ou au contraire, celui qui aura entrouvert les portes du régime, assoupli les sanctions internationales et redonner un peu d’oxygène à son peuple ?
Quelle succession ?
En pleine négociations avec le régime iranien, les grandes puissances lorgnent déjà sur les possibles successeurs de Khamenei. Et bien malins, ceux qui déchiffreront la complexité du système mis en place par le régime. C’est en principe au conseil des sages ou des experts et à ses 86 membres de désigner le successeur du guide suprême. On sait que l’ayatollah Hachemi Shahroudi, l’actuel président de ce conseil est candidat. On le dit encore plus radical que Khamenei. Enfin, quel poids aura l’actuel président iranien Hassan Rohani dans cette course à la succession puisqu’il est probable qu’il se porte également candidat.
Toute la question est de savoir si la transmission se déroulera de manière sereine ou si les intrigues et la violence prendront le dessus. Car après toutes ces années de tension et de privation, l’Iran n’est pas à l’abri d’une nouvelle révolution.
