Le sénateur républicain Lindsey Graham s’est engagé hier auprès de Binyamin Netanyahou à contrer énergiquement toute tentative des Nations Unies de reprendre le contrôle du processus de paix entre Israël et les Palestiniens et toute nation qui incite à poursuivre les soldats israéliens pour crimes de guerre par le biais de la Cour pénale internationale.
Graham a même donné quelques pistes sur ses intentions. Les mesures de rétorsions pourraient être d’ordre financière : suspendre l’aide des Etats-Unis à l’ONU. «Nous fournissons 25 pour cent du financement de l’organisation internationale”, a déclaré le sénateur de Caroline du sud. ”Je ne vais pas demander au contribuable américain de financer une organisation qui va marginaliser Israël, qui est notre meilleure alliée.” En tant que président de la Commission des crédits au Congrès, il est vrai que Lindsey Graham a bien des cartes en main.
Les propos du républicain se réfèrent à la nouvelle initiative avancée par la France et la Nouvelle-Zélande à l’ONU, visant à déterminer les contours d’une solution au conflit israélo-palestinien et fixant un délai au retrait israélien de Judée Samarie. Et lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il soutenait la solution à deux Etats, Graham a rétorqué : « oui, tant qu’Israël ne perd pas le sommeil devant ce nouvel Etat qui pourrait être capable de la détruire ».
Le républicain Lindsey Graham a annoncé lundi qu’il officialiserait le 1er juin sa candidature à l’investiture républicaine pour la course à la Maison blanche en 2016. Le sénateur, connu pour son opposition à la politique étrangère de Barack Obama, a annoncé sur CBS qu’il ferait part de sa décision le 1er juin. “Je me présente parce que je pense que le monde s’effondre”, a-t-il indiqué.