Le scandale d’Orange aurait-il été provoqué par un malentendu ? C’est en tout cas ce qui semble ressortir des déclarations du patron de la compagnie mondiale Stéphane Richard qui a affirmé dans une interview au site Ynet qu’il aimait Israël et déplorait toute cette polémique. Rappelons que lors d’une conférence de presse au Caire, il avait annoncé son intention de se séparer de l’opérateur israélien Partner.
Il a assuré que sa mésentente avec Partner n’avait aucune connotation politique et qu’il ne s’agissait en fait que d’une question « purement commerciale ». Et d’affirmer qu’Orange s’opposait au boycott et que cela n’avait rien à voir avec la campagne anti-israélienne. « Je suis votre ami, a-t-il ajouté, vous êtes un peuple formidable ».
Richard s’est dit « profondément blessé à l’idée qu’on puisse penser qu’Orange voulait quitter Israël pour des raisons politiques ». Il a indiqué qu’il était heureux de l’opportunité qui lui était donnée de pouvoir s’expliquer et de montrer qu’il y avait eu dès le départ un malentendu. « Nous n’avons jamais été présents en Israël et c’est peut-être dommage. Nous avons une société locale qui s’appelle Partner qui utilise notre marque Orange. Il s’agit d’une marche en arrière aux années 1990, avant que France Telecom ait acheté Orange ».
« Israël m’a émerveillé, c’est un très beau pays, a encore déclaré Stéphane Richard. J’ai beaucoup d’amis juifs, des familles rescapées de la Shoah. J’ai des liens personnels qui font que je me sens proche de cet Etat, comme à la maison ». Richard a ensuite annoncé son intention de se rendre en Israël en septembre prochain pour un congrès.
Ynet lui a tout de même demandé si sa compagnie n’avait pas subi des pressions du mouvement pro-palestinien BDS qui reprochait à Orange « d’avoir aidé les soldats de Tsahal lors de l’opération Tsouk Eytan ». Il a répondu : « Il est vrai que j’ai reçu des mails concernant cette question, mais ce n’est pas nouveau ». Ces déclarations vont sans doute provoquer des réactions diverses. Il ne reste plus qu’à attendre la suite de cette affaire pour le moins curieuse …
