✕Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Roger Cukierman a demandé à la banque Crédit Mutuel de fermer le compte du principal groupe anti-israélien BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) en France, rapporte dimanche le site du journal Jerusalem Post.
Le quotidien israélien avait découvert il y a quelques semaines que la banque avait pour client la branche française de la campagne de boycott qui vise Israël.
Roger Cukierman a rappelé au Jerusalem Post mercredi que « le boycott (d’Israël) est interdit par la loi » en France, faisant référence à la loi Lellouche de 2003 qui condamne notamment les boycotts à caractère raciste, antisémite ou xénophobe.
Suite à l’adoption de cette loi, de nombreux activistes anti-israéliens ont été arrêtés, puis condamnés.
Frédéric Monot, un porte-parole du Crédit Mutuel, a déclaré au Jerusalem Post que l’établissement ne pouvait « divulguer des informations couvertes par le secret bancaire », mais qu’il respectait « strictement l’application de la loi française ».
Sollicité par le Jerusalem Post, la branche France du BDS France n’a pas souhaité commenté la demande du président du Crif.
Après que le Jerusalem Post a révélé en février dernier l’existence d’un compte du groupe BDS Allemagne chez BNP Paribas, la banque a décidé de le fermer.
La campagne BDS avait ouvert ce compte à Munich chez DAB Bank, une filiale de BNP Paribas.
Selon des sources du journal israélien, BNP Paribas a fermé le compte de la campagne BDS car son client contrevenait à la loi.
Dans le même temps, le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan a déclaré: « Nous continuons à exhorter toutes les institutions financières à examiner attentivement les conséquences en termes juridiques, de réputation et d’éthiques de l’aide aux activités des groupes BDS. »
Le BDS veut interdire « Batman contre Superman » au Liban
Par ailleurs, la branche libanaise de la campagne BDS a exigé du gouvernement qu’il interdise la projection du blockbuster américain « Batman contre Superman », au prétexte qu’il met en vedette l’actrice israélienne Gal Gadot, rapporte samedi le quotidien libanais al-Akhbar.
Selon le journal, le BDS a récemment envoyé une lettre au bureau dédié au boycott d’Israël au sein du ministère libanais de l’Economie, afin d’informer les responsables qu’une Israélienne joue dans le film, actuellement projeté dans les cinémas libanais.
« Cette actrice a servi dans l’armée israélienne et a été couronnée reine de beauté d’Israël. Elle a aussi apporté son soutien à l’armée israélienne pendant la dernière guerre à Gaza », a écrit au ministère le docteur Abdel Malik Sukria, représentant du mouvement BDS au Liban.
Et de conclure : « Puissiez-vous continuer à soutenir le boycott d’Israël ».
Gal Gadot, qui interprète le rôle de Wonder Woman dans le film, n’a jamais caché son soutien à l’armée israélienne. Dans une interview accordée à un magazine de mode en juillet dernier, elle avait déclaré que l’armée lui avait donné « une bonne formation pour Hollywood ».