Selon RTL, le père du « tueur au scooter » est revenu vivre à Toulouse depuis un mois après dix ans passés en Algérie. Un déménagement qui engendre colère et consternation chez les familles des victimes, qui se demandent ce qu’attend la police pour venir l’interroger.
Depuis un mois maintenant, Mohamed Benalel Merah disposerait, selon RTL, d’un appartement toulousain dans le quartier de Bagatelle. Là-bas, tout le monde connaît son identité ainsi que son lien de parenté avec le tristement célèbre « tueur au scooter ».
Un retour qui provoque la colère des familles des victimes, qui n’arrivent pas à comprendre pourquoi la police n’est pas encore venue le questionner.
« Il ne parle avec personne »
Toujours selon la radio, Mohamed Benalel Merah a quitté l’Algérie afin de « faire renouveler sa carte de résident permanent désormais périmée ». Un habitant du quartier où l’homme a élu domicile confie à RTL : « Il ne parle avec personne. Bonjour, bonsoir c’est tout. Il va à la mosquée parfois ».
S’il est confirmé qu’à son arrivée sur le territoire un officier de la Police Judiciaire est entré en contact avec lui en tant que représentant de la sous-direction anti-terroriste, il semblerait que Mohamed Benalel Merah n’ait pas subi d’audition. Et ce ni dans le cadre des tueries de Toulouse et Montauban, ni concernant les plaintes déposées par les familles des victimes.
« Le père sait des choses »
Albert Chennouf-Meyer, dont le fils a été tué par M.Merah le 15 mars 2012 à Montauban, peine à cacher sa colère lorsqu’il confie à RTL : « Pourquoi ne l’a-t-on pas entendu ? Je réclame que le procureur François Molins signe un mandat d’amené pour qu’on entende ce monsieur. Le père sait des choses, c’est pour ça qu’on ne veut pas l’entendre ».
Le père du terroriste affirmait avoir en sa possession des enregistrements vidéo de son fils, clamant que ce dernier travaillait pour les services secrets français : « Je viens ce lundi à Toulouse, continue Chennouf-Meyer, je vais poser la vrai question au père Merah : Monsieur, que faites-vous de ces vidéos ? » Il conclut : « Je vais faire le travail que l’Etat ne fait pas ».
Rappel des faits
Les tueries de mars 2012, réalisées entre Toulouse et Montauban par Mohamed Merah fils, sont encore dans toutes les mémoires. De ces attentats, l’on retiendra sept victimes : trois militaires et quatre civils dont trois enfants abattus à l’entrée de l’école juive Ozar Hatorah.
Le tueur, âgé de 23 ans, sera mortellement blessé lors de l’assaut du RAID alors qu’il s’était retranché dans son appartement.
Peu après la mort de son fils durant l’intervention, son père âgé de 70 ans avait annoncé souhaiter déposer une plainte contre la France pour avoir « tué son fils ».