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Le FN précise ses propositions sur le conflit israélo-palestinien

Paris, 6 jan 2015 (AFP) – Le Front national a précisé mardi, par
l’intermédiaire d’une tribune transmise à l’AFP, ses positions sur le conflit israélo-palestinien, se disant favorable à une solution à deux Etats avec un Etat « hébreu » et un Etat « national arabe-palestinien laïque (musulman et chrétien) ».
L’eurodéputé Aymeric Chauprade, conseiller spécial de Marine Le Pen pour les affaires internationales, et Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, s’adressent aux « chers amis arabes, en toute amitié » dans cette tribune qui devait être diffusée dans Al-Akhbar, un important quotidien gouvernemental égyptien.
Les deux responsables d’extrême droite promettent s’ils arrivent au pouvoir en 2017, une « véritable rupture avec la politique étrangère menée depuis plusieurs décennies par les gouvernements français » et réitèrent leur « dénonciation de l’alignement systématique de notre pays sur la politique américaine ».
Ils rappellent aussi l' »opposition (du FN) de façon constante dans le débat politique aux ingérences illégitimes en Irak, en Afghanistan, en Syrie ou en Libye », même si Aymeric Chauprade avait demandé cet été la participation « militaire » de la France « à la destruction de l’Etat islamique en Irak ».
Les deux parlementaires développent surtout longuement leur vision du conflit israélo-palestinien. Pour eux, « de manière récurrente les Palestiniens perdent des milliers d’enfants, de femmes, d’hommes jeunes avides de mourir pour leur terre, tandis que les Israéliens connaissent sans répit les larmes et le sang, les attentats, les jeunes soldats sacrifiés, la peur des roquettes. »
« Israël gagne chaque année de la terre et les Palestiniens des hommes », résument-ils.
« A la croissance démographique palestinienne à laquelle la ponction régulière de la guerre n’enlève rien, semble répondre l’avidité israélienne de conquérir toujours davantage de maisons à Jérusalem, d’oliviers et de champs en Cisjordanie », écrivent-ils aussi.
Rejetant les « diktats » que pourrait imposer la France, M. Chauprade et Mme Maréchal-Le Pen plaident pour « expliquer à chacune des deux parties » « les concessions » nécessaires.
Pour Israël, et sans pour autant citer précisément un retour aux frontières de 1967, il s’agit selon ces parlementaires de « rendre de la terre colonisée aux Palestiniens, reconnaître le droit aux Palestiniens à disposer d’un État territorialement cohérent (et pas un gruyère), des attributs de la souveraineté. »
Pour les Palestiniens, il s’agit d' »éliminer du champ politique légal les forces bellicistes et terroristes comme le Hamas, renoncer au retour d’une partie des réfugiés, signer un accord de paix véritablement respecté comme préalable à la souveraineté, admettre la légitimité indiscutable d’Israël comme État hébreu, et que l’Etat palestinien sera un État national arabe-palestinien laïque (musulman et chrétien) (…). »
Le statut de Jérusalem n’est pas évoqué.

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