Parallèlement, les opérations de sauvetage sur le ferry Norman Atlantic – qui a pris feu hier – se poursuivent
L’avion d’AirAsia parti d’Indonésie pour Singapour dimanche avec 162 personnes à bord est probablement au fond de la mer de Java, a indiqué lundi le chef de l’agence nationale indonésienne de recherches et de secours.
« Compte tenu des informations en notre possession et de l’évaluation du lieu supposé du crash, l’hypothèse est que l’avion est au fond de la mer (…) mais c’est une impression préliminaire qui peut se développer avec les résultats des recherches », a déclaré Bambang Soelistyo, lors d’une conférence de presse.
Il a ajouté que l’Indonésie n’avait pas les outils requis, tels des sous-marins nécessaires pour retirer un avion du fond de la mer, mais que le pays ferait appel à d’autres Etats si besoin.
« Au vue de notre manque de technologie, j’ai travaillé en coordination avec notre ministre des Affaires étrangères pour pouvoir emprunter (des moyens) à d’autres pays qui ont proposé de l’aide. Il s’agit du Royaume-Uni, de la France et des Etats-Unis », a-t-il encore dit.
Les opérations de recherches de l’avion en mer de Java ont repris lundi matin après avoir été interrompues dimanche soir à la tombée de la nuit.
Singapour, la Malaisie et l’Australie ont dépêché des avions et bateaux pour assister l’Indonésie dans ces opérations centrées sur la mer de Java. Les Etats-Unis se sont également dit prêts à apporter leur aide.
L’Airbus A320-200 d’AirAsia, une compagnie low cost malaisienne, a disparu dimanche peu après son décollage de Surabaya, dans l’est de l’île de Java, sans laisser de trace, alors qu’il rencontrait de mauvaises conditions météorologiques.
A bord du vol QZ8501 se trouvaient 155 Indonésiens, trois Sud-Coréens, un Malaisien, un Singapourien, un Britannique et un copilote français. Le pilote indonésien était expérimenté et l’avion avait subi des opérations de maintenance mi-novembre, avait précisé dimanche la branche indonésienne d’AirAsia.
Parallèlement, les actions d’AirAsia, première compagnie low cost d’Asie, étaient en baisse de plus de 7% lundi à la Bourse de Kuala Lumpur après la disparition d’un de ses appareils.
Les actions de la compagnie ont plongé de 12% à l’ouverture, à 2,60 ringgits, avant de se reprendre légèrement pour s’établir à 2,72 ringgits vers 02H15GMT, en baisse de 7,48%.
La disparition encore inexpliquée de l’A320-200, qui reliait la ville indonésienne de Surabaya à Singapour, est le premier incident grave enregistré par AirAsia en 13 ans d’activité. L’avion est opéré par AirAsia Indonesia, sa filiale à 49%.
Incendie sur un ferry
Les autorités maritimes italiennes, grecques et albanaises ont lancé une vaste opération de sauvetage en mer pour récupérer près de 200 personnes, toujours prises au piège lundi matin sur le pont d’un ferry qui a pris feu dimanche en mer Adriatique avec 478 personnes à son bord.
Vers 07h40 heure locale (06h40 GMT) lundi, la marine militaire italienne indiquait que 290 personnes avaient été récupérées par les hélicoptères et les navires envoyés sur place pour secourir les passagers et membres d’équipage du Norman Atlantic, en majorité des Grecs. Cent quatre-vingt-huit personnes étaient toujours à bord lundi matin, ballottées par une mer démontée, souffrant du froid après avoir respiré des heures durant la fumée de l’incendie désormais circonscrit.
Le sinistre a fait un mort, un passager grec, qui a glissé au moment d’embarquer sur une chaloupe. Les premiers rescapés sont arrivés dans la nuit de dimanche à lundi à Brindisi, dans le sud-est de l’Italie, à environ 40 milles (environ 75 km) de la position estimée du ferry en mer Adriatique, ou plus au sud à Otranto.
La marine militaire italienne, qui coordonne les secours, et les autorités maritimes grecques ont assuré des rotations, 34 au total, selon les garde-côtes, pour venir au secours des passagers pris au piège du navire en flammes.
Six hélicoptères de la marine italienne ont assuré les évacuations, avec un maximum de six ou sept personnes par rotation et des conditions encore plus délicates de nuit.
La plupart des rescapés sont indemnes, mais souffrent d’hypothermie ou de problèmes respiratoires, selon les sauveteurs interrogés par les médias italiens.
i24news avec AFP