Paris, 21 jan 2015 (AFP) – La prise d’otages du supermarché casher de l’Est
de Paris le 9 janvier par Amédy Coulibaly, lors de laquelle quatre personnes
ont trouvé la mort, n’a probablement « pas été improvisée », a estimé mercredi
le procureur de Paris.
« Il y a un certain nombre d’éléments dans le dossier, que je ne veux pas
vous préciser, qui laissent penser que la cible n’a pas été improvisée le 9 au
matin », a répondu lors d’une conférence de presse François Molins, interrogé
sur de possibles repérages effectués les jours ayant précédé l’attaque de
l’Hyper Casher par Amédy Coulibaly.
Ce dernier a péri lors de l’assaut donné contre ce commerce de la Porte de
Vincennes.
La veille, Amédy Coulibaly avait assassiné une policière à Montrouge.
« On n’est pas dans la tête des terroristes », a déclaré M. Molins aux
journalistes qui l’interrogeaient sur la cible que pouvait viser le tueur dans
cette commune des Hauts-de-Seine.
« On ne peut pas effectivement ignorer le fait qu’à proximité quasi
immédiate de la scène de l’assassinat de cette pauvre policière, il y a une
école juive, donc là aussi la question se pose », a ajouté le haut magistrat.
L’établissement voisin du lieu de la fusillade est l’école Yaguel Yaacov de
Montrouge.
François Molins a indiqué lors de son point presse qu’un « lien formel »
avait été établi « entre l’un des fusils d’assaut Kalachnikov découverts dans
l’Hyper Casher et des étuis percutés à Montrouge ».
L’ADN d’Amédy Coulibaly a par ailleurs été recueilli sur une cagoule
retrouvée à Montrouge.