Des cérémonies sont organisées un an après l’enlèvement et le meurtre des 3 jeunes juifs par le Hamas
Des centaines de milliers de Juifs du monde entier vont marquer mercredi le premier anniversaire de l’enlèvement et l’assassinat des trois adolescents israéliens par des terroristes palestiniens, qui a conduit au conflit de l’été 2014 entre Israël et le Hamas à Gaza.
Dans la soirée du 12 juin, en sortant de leur séminaire religieux situé dans le Goush Etzion, Eyal Yifrah (19 ans), Naftali Frankel (16 ans) et Gilad Shaar (16 ans) ont été kidnappés par deux hommes, sous les ordres du Hamas, alors qu’ils faisaient de l’auto-stop pour rentrer chez eux.
Après plusieurs semaines de recherche intensive et d’incertitude, leurs corps ont été retrouvés dans un champ le 30 juin, indiquant qu’ils avaient été assassinés quasi-immédiatement après avoir été emmenés dans le véhicule de leurs ravisseurs et meurtriers.
Les événements commémoratifs (organisés selon le calendrier juif) sont parrainés par les familles des trois victimes, le maire de Jérusalem, Nir Barkat, et l’organisation Gesher. A Jérusalem, une journée sur l’unité juive sera organisée et se terminera par une cérémonie à la résidence du Président Reuven Rivlin. Un nouveau prix baptisé « Jerusalem Unity » sera décerné.
« Eyal vivra à travers ce prix qui met l’accent sur les individus, l’action et l’unité », a déclaré Iris Yifrah, la mère d’Eyal, dans une interview au Jerusalem Post. Elle a indiqué par ailleurs que son mari et elle, tous deux nés Israéliens, ne s’étaient jamais vraiment intéressés à la communauté de la diaspora avant le drame, mais avaient reçu des lettres et des courriels du monde entier.
Au cours de la période de deuil, des gens qu’ils ne connaissaient pas sont venus en Israël uniquement pour leur rendre visite, en tant qu’émissaires de leurs communautés d’origine, a-t-elle confié au Jerusalem Post.
« Il était incroyable de voir comment vous pouviez être proche de gens qui étaient si loin. Il s’agissait du type d’amour bien plus grand qu’un océan et qui peut se déplacer plus rapidement qu’un avion », a-t-elle encore dit.
Eyal, 19, était l’aîné de ses sept enfants. « Eyal aimait beaucoup la vie. Il passait la porte et sa voix résonnait dans la maison », confie Iris Yifrah.
Le vingtième anniversaire d’Eyal est tombé le 17 juillet, lors de la guerre entre Israël et le Hamas.
Famille et amis avaient organisé une nuit d’étude à sa mémoire et avait accroché une banderole d’anniversaire pour lui, a-t-elle raconté.
La mort d’Eyal a changé leur vie, dit-elle. Cet événement tragique leur a fait comprendre que « peu importe nos plans et nos rêves, nous n’avons aucun contrôle sur nos vies. »
Par ailleurs, les membres de la famille du soldat tombé à Gaza, le lieutenant Hadar Goldin, se sont réunis dimanche avec le président Reuven Rivlin et ont exigé qu’Israël fasse davantage d’efforts pour ramener les restes de leur fils et ceux d’un autre soldat, que le Hamas a en sa possession.
Ils ont dit au président que le gouvernement devrait insister sur la restitution des corps de Goldin et du sergent Oron Shaul avant de démarrer toute discussion sur la reconstruction de la bande de Gaza.
« Toute action envisagée concernant la bande de Gaza doit commencer avec le retour des soldats tombés Hadar Goldin et Oron Shaul », a déclaré Tzur Goldin, le frère jumeau de Hadar, au président.
Goldin a été tué lors d’une embuscade le 1er août 2014 et son corps a été traîné dans un tunnel par des terroristes du Hamas.
Sa famille avait fait la demande de rencontrer le président après que ce dernier a indiqué la semaine dernière que la reconstruction de Gaza était dans l’intérêt d’Israël.