Les forces irakiennes ont affirmé, dimanche 12 octobre, avoir touché le convoi du chef de l’organisation Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, dans un raid aérien dans l’ouest de la province d’Anbar, près de la frontière syrienne.
Dans un communiqué, l’armée irakienne a indiqué n’avoir aucune information sur le sort du chef de l’EI, qui « se dirigeait vers Karabla pour participer à une réunion des commandants de Daech ».
Depuis un an, plusieurs cadres proches du numéro un de l’EI ont été tués, notamment un haut responsable du trafic de pétrole, Abou Sayyaf, en mai, ou le numéro 2 deux de l’organisation, Abou Muslim Al-Turkmani, à la fin du mois d’août.
La mort du chef de l’EI a déjà été annoncée, à tort, ces derniers mois. On le disait grièvement blessé à la colonne vertébrale suite à une frappe américaine.
Extrêmement discret, fuyant les images, Abou Bakr Al-Baghdadi a acquis en quelques années un pouvoir inédit, plus grand encore qu’Oussama Ben Laden du temps de sa splendeur afghane. Sa vie est enveloppée de mystère : on sait simplement qu’il est originaire de Dyala, dans l’est de l’Irak.
Après des études à l’université islamique de Bagdad, il a fait ses premières armes dans le djihad après l’invasion américaine de l’Irak. Une décennie plus tard, l’homme est à la tête d’une dizaine de milliers de combattants en Irak, où son organisation a pris la relève d’Al-Qaida, et en Syrie, où elle a su profiter de la guerre civile.