En avril, il a été fait état de cas de radicalisation dans les rangs des forces armées allemandes. Et parmi eux, 65 faisaient alors toujours l’objet d’une enquête menée par le Militärische Abschirmdienst (MAD), l’équivalent de la DPSD française.
Ce phénomène n’est évidemment pas propre à l’Allemagne. Cependant, il est difficile d’en avoir une idée précise dans la mesure où les autorités concernées sont réticentes à communiquer sur ce sujet.
Toutefois, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a donné le nombre de cas de radicalisation au sein de l’armée d’outre Quiévrain dans une réponse parlementaire écrite (signalée par La Libre Belgique).
Ainsi, selon les chiffres du Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) donnés par le ministre, il y aurait » quelque 60 membres de la Défense (à savoir 0,2% de l’effectif total), qui présentent un comportement suspect. 60% des personnes suivies appartiennent à la Composante Terre, et le reste sont plus ou moins équitablement répartis entre les autres composantes. » Parmi eux, il y a 5 sous-officiers. « Il va sans dire que la moindre indication de départ imminent vers la Syrie entraînera une action immédiate », a-t-il ajouté.
« La liberté de culte est un droit fondamental également valable pour les militaires. Le SGRS vérifie si les idées ou le comportement d’un membre du personnel de la Défense n’enfreignent pas les valeurs et/ou les missions de l’armée », avait préalablement souligné M. Vandeput.
Par ailleurs, le ministre a expliqué que « la limite entre d’une part une interprétation rigoureuse de l’islam et d’autre part le radicalisme ou l’extrémisme est difficile à déterminer ». Aussi, a-t-il continué, « un certain nombre de militaires sont suivis de près afin de contrôler s’ils franchissent cette fine ligne, et quand ». Et, le cas échéant ils sont « immédiatement signalées aux services de renseignement compétents. »
Cela étant, il est compliqué de donner le nombre exact de cas de radicalisations. « Le nombre précis varie continuellement en fonction des nouvelles constatations », a indiqué M. Vandeput.
Toutefois, ce phénomène n’est pas nouveau pour l’armée belge. Au point que, en 2013, des mesures avaient été prises pour empêcher l’engagement d’extrémistes de tous bords.
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